La fabrication de faux billets (dinars) est une affaire connue de tous. Si, jusque-là, ce trafic s'exerçait à l'intérieur du pays, la découverte que vient de faire la police lyonnaise lui confère un caractère international. En effet, des centaines de millions de faux billets, en coupure de 1.000 dinars, ont été découvertes à l'intérieur d'une mystérieuse usine située en pleine forêt en Seine-et-Marne, à Paris. Le 18 Avril 2009, la police lyonnaise procède au démantèlement d'un important réseau conséquemment à un coup de filet initié, conjointement, avec la police judiciaire de Marseille. Les 200 personnes interpellées étaient impliquées dans la fabrication de faux billets de 1.000 dinars et ont été mise en examen. Des centaines de millions de dinars ont été découvertes à l'intérieur de cette usine. Une quantité de ces faux billets a été écoulée en Algérie, selon une source de la Banque d'Algérie. Cette fabrique de faux billets était considérée comme une vraie passoire pour Alger à l'instar de plusieurs d'autres villes du monde. Les enquêteurs lyonnais ont fait de nouvelles révélations au sujet de cette affaire, après près d'une année. En effet, après un long travail d'investigations, ils ont pu localiser d'autres lieux où les trafiquants fabriquaient de grosses quantités de faux billets en dinars, mais également en euro et en dollar. On estime la somme de faux billets de 1000 dinars envoyés vers Alger à 20 milliards de centimes. Le même réseau avait l'intention de transférer d'autres quantités plus importantes. Pendant des années cette usine a produit des montagnes de papiers billets. L'usine d'Arjowiggins, qui ne possédait pas d'agrément auprès des forces de l'ordre, a laissé sortir de ses entrepôts des camions bourrés de dinars sans la moindre escorte armée (pour tromper la vigilance des policiers). Les faux convoyeurs se contentaient de porter des lampes torches sous leurs vestons pour faire croire qu'ils étaient armés. Le papier transporté permettait ensuite d'imprimer 100 à 200 millions de centimes de faux dinars. Implantée à une quarantaine de kilomètres de Paris, l'usine était très difficile d'accès pour la Police qui avaient de la pine à imaginer qu'à l'intérieur de ce lieu abandonné, on fabriquait de la fausse monnaie. A l'intérieur se trouvaient des machines ultramodernes exploitées par 200 personnes qui fournissaient Alger, Rome et d'autres pays en papier filigrané et hologrammé de haute qualité servant à la fabrication de ces fausses coupures. Il suffisait de le passer ensuite sur n'importe quelle imprimante performante pour le convertir en dinar ou simplement en passeports et autres papiers d'identité. Le marché d'Alger était une priorité pour ce réseau de trafic de faux billets, de faux passeports et de fausses cartes d'identité. La demande y était plus intéressante comparée aux autres marchés. Une autre usine, située à Lyon, a été découverte par la police judiciaire de Lyon.