Les services de la daïra d'Oran, en coordination avec les 12 secteurs urbains, ont lancé une procédure de recensement des immeubles vétustes menaçant ruine en vue d'établir une nouvelle liste des bénéficiaires du programme de relogement dont une opération devrait avoir lieu lors du mois sacré. Ce relogement intervient dans le cadre de la stratégie établie localement pour l'éradication du vieux bâti. Les futurs bénéficiaires seront relogés à Haï El Yasmine et Haï El Nour, apprend-on d'une source du cabinet du wali. Il y a lieu de souligner qu'après la mise en œuvre de la quatrième tranche du programme de relogement des familles habitant le bâti menaçant ruine, réparti à travers 8 secteurs urbains, et ayant touché 261 ménages, les autorités locales s'apprêtent à lancer la cinquième tranche qui sera précédée par une réactualisation des listes des 250 familles bénéficiaires. Devenu la préoccupation majeure de toutes les autorités publiques, locales et nationales, le vieux bâti d'Oran connaît ces derniers temps, ou plutôt depuis que des pertes en vies humaines ont été enregistrées, suite à des effondrements, une prise en charge toute particulière. Les derniers drames survenus dans les symboliques et vieux quartiers d'El Hamri et Bel Air en sont le triste exemple. Depuis, les autorités locales ont pris des dispositions pour accélérer les choses, dont le recensement général des habitants touchés par la dégradation du vieux bâti au niveau des vieux quartiers de la ville et, bien sûr, l'inscription d'un programme de relogement pour les familles sinistrées. Les secteurs urbains ont aussi été impliqués dans ces opérations de recensement du vieux bâti, mais les moyens mis à disposition semblent quelque peu dérisoires. Une classification du bâti en fonction de l'avancée de la vétusté permettra, en outre, de décider de la démolition pure et simple de l'habitation ou de sa réhabilitation. Les premières statistiques établies au sujet du vieux bâti avaient fait ressortir l'existence de pas moins de 362 immeubles menaçant effondrement à Haï El Makkari, tandis qu'à Haï Mouloud Feraoun (ex-Saint-Pierre), les rapports font état de 538 immeubles. Faire le diagnostic d'un état des lieux du vieux bâti n'est qu'une première démarche pour illustrer le déficit du logement dans la wilaya d'Oran. Suites aux directives relatives à la prise en charge du dossier des bidonvilles et du vieux bâti, données par le président de la République, les autorités de la wilaya ont procédé à l'installation des commissions de daïras à qui a été confiée la mission d'élaborer une cartographie des sites abritant des immeubles menaçant ruine et non conformes aux normes fixées par la réglementation.