La direction des affaires religieuses et des wakfs a mis en garde les imams de la wilaya d'Oran, contre toute dérive d'ordre disciplinaire et réglementaire, notamment durant le mois sacré. Cette mise en garde vient consacrer les récentes directives annoncées par le ministère des affaires religieuses et des wakfs. Dans ce même sillage, les responsables de la direction ont fait savoir que tout imam qui ne s'astreindra pas à ces nouvelles orientations disciplinaires et réglementaires est passible de passer devant le conseil de discipline et risque d'être suspendu de son poste. L'on saura aussi que la tutelle a mis en place une commission d'inspection à qui sera confiée la tâche de veiller sur le respect de l'application de ces nouvelles instructions. Ceci a été révélé, lors d'une conférence organisée à la mosquée Imam Abou Bakr Es Seddik, dans le secteur d'Es Seddikia, quant à la préparation du mois de ramadan. L'on saura en outre que les imams qui allongent la prière des «Taraouih» outre mesure, pendant le mois de ramadan, pourront faire l'objet de sanctions disciplinaires, conformément à la directive du ministre des affaires religieuses et des waqfs, ordonnant aux imams des mosquées de «raccourcir» cette prière. Le but de cette orientation serait vraisemblablement d'alléger les longues prières du ramadan, d'autant plus que durant la journée, les grosses chaleurs auront certainement fatigué les citoyens. L'année passée, des citoyens s'étaient plaints au ministre, vu que certains imams allongeaient la prière des «Taraouih» jusqu'à épuisement des fidèles. Selon nos sources, le ministère des affaires religieuses et des waqfs a mobilisé l'ensemble des moyens afin d'accueillir le mois de ramadan, sous ses aspects rituels. L'on saura à ce propos que les mosquées seront rigoureusement encadrées, avec des imams chargés d'accompagner les fidèles pendant tout le mois, en donnant des «dourousse» et des prières mesurées, avec le respect des références doctrinales et coraniques, notamment concernant l'allègement des prières, avec quatre «taslimate», huit «rakaâte» et un huitième de «hizb» à chaque «rakaâ», en plus des prières du «chafâ» et «ouatr». La directive du ministère des affaires religieuses et des waqfs est assortie de menaces de sanctions disciplinaires rigoureuses à l'encontre de tous ceux qui n'appliqueraient pas ces orientations à la lettre. Ces sanctions pourraient commencer par un simple rappel à l'ordre et finir par une suspension de mener les prières des «Taraouih». Des inspecteurs, rattachés au ministère des affaires religieuses seront chargés d'inspecter les mosquées, en vue de découvrir le moindre manquement aux directives du ministre de Bouabdellah Ghoulamallah. Sur un autre registre, il y a lieu de souligner que Yahia Douri, le directeur de l'orientation et des activités des mosquées auprès du ministère des affaires religieuses et des wakfs, a déclaré, il y a quelques jours, à la radio nationale que sans autorisation préalable du wali, la prière des Taraouih est strictement interdite sur la voie publique et ce, afin de permettre aux nombreux fidèles d'accomplir, dans de bonnes conditions, cette prière, ayant lieu, durant tout le mois de Ramadhan après salat El-Icha. Le ministère annonce la mise à leur disposition de toutes les mosquées en cours de réalisation ou de restauration afin d'alléger la pression observée sur d'autres. Cette précision vient compléter la circulaire adressée par le département ministériel de Bouabdellah Ghoulamallah aux directeurs de wilayas, interdisant le recours à la voie publique pour le déroulement de cette prière.