Les Oranais attendent toujours ce musée contemporain, annoncé à grande pompe, qui tarde à ouvrir ses portes. On se demande toujours quand Oran aura enfin ce lieu culturel. Les travaux d'aménagement durent et Wahran attend toujours. Les citoyens ne cessent de se poser des questions au sujet des travaux qui semblent s'éterniser. Un riverain des lieux, qui a hâte de voir ce musée, nous dira : «ça fait des années que j'attends pour voir ce projet se réaliser mais malheureusement aucune avancée ne se fait sentir, alors que les autres wilayas ont leur propre musée contemporain. J'ai 44 ans et j'ai peur de mourir sans voir cet édifice». Pour rappel, le 18 mai dernier, le P/APC d'Oran avait annoncé que le retard enregistré dans le lancement des travaux d'aménagement était dû au manque de bureaux d'études spécialisés dans les édifices culturels et que, fort heureusement, un bureau d'études local s'est manifesté pour entamer le programme. Les coûts des travaux avaient été évalués à plus de 44 millions de DA. L'aménagement prévoit une galerie d'art, une salle de projection et de conférences, un espace multimédias (médiathèque…), un hall d'exposition et une bibliothèque, en plus d'un espace ou sera exposée une cartographie du groupement d'Oran, notamment une salle d'archives théâtrales. Face au déficit d'établissements culturels à El Bahia, certains lieux laissés-pour-compte s'avèrent être appropriés pour l'intronisation du secteur de la culture et ainsi pallier le manque de structures. Après la réhabilitation des ex-Galeries de la rue Larbi Ben M'hidi, à Alger, qui sont devenues un musée national des arts modernes et contemporains de la capitale, la seconde ville du pays veut en faire autant avec l'ex-Prisunic qui sera transformé en un important centre culturel. Les travaux n'ont pas encore été entamés et il faut que la prise en charge soit assurée par une entreprise algérienne. Cet espace, situé en plein centre-ville à proximité d'importantes administrations et infrastructures hôtelières, sera doté de deux niveaux et d'un sous-sol qui occupera un espace de 750 m2. Il promet également, grâce à ses prestations diverses et variées, de répondre aux besoins des citoyens, des étudiants et des artistes, entre autres. Un acquis à la mesure de la dimension d'une ville comme Oran et son aura culturelle. Ce sera aussi l'occasion pour les jeunes de se familiariser avec les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Rappelons que l'ex-Prisunic avait bénéficié d'une opération de confortement et les travaux réalisés, en 2007, avaient concerné la partie génie civil. Il ne reste donc que la partie aménagement dont le traitement de la façade qui devra obéir à des règles strictes en matière d'urbanisme.