Les occupants du site précaire, côtoyant la cité des enseignants qui se trouve dans le quartier des Plateaux à Arzew, ont envoyé une requête collective au ministre de l'Habitat et de la construction, datée du 04 août 2010, dont une copie a été transmise à la VO et dans laquelle ils expriment leur désapprobation, suite à la notification d'expulsion émanant des pouvoirs communaux à leur encontre, et ce, malgré une lutte acharnée sur le terrain pour l'acquisition d'un logement décent. Ces mêmes citoyens, sans demeure et au nombre de douze familles, ont porté à la connaissance du ministre de tutelle les souffrances et exactions dont ils font l'objet, résultant du cadre de vie affligeant qu'ils endurent depuis plusieurs années. «En dépit de notre situation peu reluisante et non jalousée et au moment où nous prévoyions un lendemain meilleur, voilà que les autorités communales nous surprennent avec des mises en demeure, nous sommant ainsi de quitter les lieux dans un délai de 72 heures», diront les contestataires dans leur missive adressée au ministre. Leur destinée incertaine a été évoquée avec insistance par les familles concernées par l'arrêt d'éviction en question. «Où irons-nous pendant le mois du jeûne? Qu'allons-nous devenir avec nos enfants, si on nous force à quitter nos abris de fortune?», marqueront les expéditeurs de la requête de protestation. A noter que le site précaire en question a été squatté au début de la décennie noire par des familles, ayant fui les zones rurales limitrophes à Arzew, vu la violence qui sévissait à l'époque. Ces dernières familles ont pris d'assaut les caveaux de ce qui découlait d'un ancien chantier de construction immobilière à l'abandon. Pour sa part, une source communale nous a informé que la décision d'expulsion est en diapason avec les recommandations de la hiérarchie et serait applicable après le mois du ramadhan et ce, afin de permettre aux mêmes familles de jeûner communément. N'y a-t-il donc pas d'autres alternatives pour encourager ces citoyens, vers un retour dans leurs foyers d'origine? Le mois sacré du ramadhan pourra-t-il apaiser les esprits afin de trouver des solutions adéquates à ces familles nécessiteuses?