Selon le patron de l'antiterrorisme français, Bernard Squarcini, repris par TSA, «sur 6 millions de musulmans en France, il y a peut-être 300 individus qui posent problème». Dans une interview accordée, ce week-end, au Journal du Dimanche, il détaille la menace terroriste qui pèse sur la France. Le patron des services antiterroristes français qui fait dans la surenchère, précise que sur 1.800 lieux de culte, «moins d'une trentaine peuvent poser problème». Selon M. Squarcini, qui évoque la menace «nous sommes aujourd'hui au même niveau de menace qu'en 1995», dira-t-il, en référence à l'année où la France a connu plusieurs attaques terroristes sur son territoire. «La menace n'a jamais était aussi grande », ajoutera le même Bernard Squarcini qui explique que les risques sont «le Français converti qui se radicalise et monte son opération seul, AQMI qui dépêche un commando pour commettre un ou des attentats en France, et les djihadistes», qui reviennent clandestinement d'Afghanistan ou du Yémen. Il révèle ainsi que les services français déjouent «en moyenne deux attentats par an». Concernant AQMI, Squarcini affirme que «le Français est une cible» de l'organisation terroriste dans la bande sahélienne, et ceci pas spécialement plus depuis l'opération ratée de la France pour libérer l'otage Michel Germaneau. Bernard Squarcini enfoncera le clou en ajoutant à l'hystérie collective qui s'est emparé des pays occidentaux en déclarant s'attendre «à avoir des attentats sur notre territoire. N'oubliez pas qu'AQMI est une franchise d'Al Qaida: ils essaient de suivre les mêmes objectifs que la maison mère». Cette menace est due principalement, selon le patron de l'antiterrorisme français, à l'engagement français en Afghanistan, à certains débats de société qui se sont déroulés en France comme le débat sur le voile.