La menace d'un attentat sur le territoire français “n'a jamais été aussi grande”. C'est ce qu'a affirmé le patron de l'antiterrorisme français, Bernard Squarcini, dans un entretien publié hier par le quotidien, Le journal du Dimanche. “On s'attend à avoir des attentats sur notre territoire”, dira-t-il, indiquant que ses services déjouaient “en moyenne deux attentats par an”. Il fera même le parallèle avec la vague d'attentats d'il y à quinze ans. “Nous sommes, aujourd'hui, au même niveau de menaces qu'en 1995.” Continuant sur un ton d'“inquiétude”, le chef de la direction centrale du renseignement intérieur (en poste depuis juillet 2008) précisera que “tous les clignotants sont au rouge”, avant d'ajouter qu'“aujourd'hui, compte tenu des signalements qui nous sont transmis par nos partenaires étrangers et de nos propres observations, il y a des raisons objectives d'être inquiet”. Selon Bernard Squarcini, “si la France fait l'objet d'un intérêt très particulier de certains mouvements islamistes radicaux”, c'est à cause “de son histoire, de son engagement en Afghanistan, de prises de positions fermes en matière de politique étrangère et de débats de société, comme la loi sur le voile intégral”. Le patron de l'antiterrorisme s'est également étalé sur la pseudo radicalisation des musulmans de France qu'il a d'ailleurs démenti “sur 6 millions de musulmans en France, il y a peut-être 300 individus qui posent problème” et une “trentaine” de lieux de culte sur quelque 1 800.