Les maladies mentales inquiètent les spécialistes en psychiatrie, vu le nombre de malades en continuelle augmentation, ces dernières années. Si la maladie mentale évolue de façon accélérée en Algérie, la prise en charge des malades doit suivre le même rythme, et ce, afin d'éviter les complications et les pratiques médicamenteuses frauduleuses et dégradantes qui violent les droits de l'Homme. Les spécialistes d'Oran sont unanimes: la santé mentale des Algériens est en danger. Et pour cause! «La fréquence des maladies mentales en Algérie est plus que jamais importante et inquiétante», estime le corps médical praticien à Oran qui a également révélé que pas moins de 155.000 Algériens nécessitaient une prise en charge psychiatrique conséquente. En effet, les statistiques recueillies par une étude scientifique de la faculté de médecine d'Oran indiquent que 3 à 4% de la population doit bénéficier d'un traitement psychiatrique et beaucoup de malades ne sont par déclarés par leur famille en raison des tabous ou simplement par ignorance, pensant ainsi qu'ils sont condamnés. Il faut croire que les malades mentaux sont irrécupérables et qu'investir dans la santé mentale, c'est gaspiller de l'argent. Il est à noter que contrairement aux idées reçues, la maladie mentale, même dans sa forme la plus extrême, la schizophrénie, est guérissable. Ainsi, avec une bonne prise en charge, 1/3 des schizophrènes guérissent complètement et 1/3 guérissent, mais avec un traitement à vie. Enfin, en Algérie, aucune statistique n'est possible du fait que l'informel est roi dans tous les domaines