Les familles, occupant des studios à Haï Es Sabah, depuis plus de 9 ans, menacent de ne pas payer leurs loyers, et ce, vu le doute entourant leur sort. En effet, ces familles habitaient, avant d'être relogées dans ces studios, un bidonville, appelé communément douar El Flalisse, à Es Seddikia, mais à cette époque, les parties compétentes avaient assuré que leur relogement dans ces studios, était provisoire, et ce, en attendant la réalisation de nouveaux logements, beaucoup plus conformes à leur situation sociale. Dans ce cadre, le père d'une famille, composée de 4 personnes et habitant l'un de ces studios, indiquera que leur quotidien était devenu infernal et avec les enfants qui grandissaient, personne ne pouvait plus avoir la moindre intimité. Notre interlocuteur soulignera également que cette situation touchait presque 60 familles et chacune d'elles était composée de plus de 4 personnes. Il tiendra aussi à préciser que le wali, le chef de daïra et même le directeur général de l'OPGI sont au courant de cette situation, vu la correspondance qui leur est parvenue. Sauf que certains échos, parvenus à ces habitants, indiquent que le dossier de leur relogement n'est pas loin d'être à l'ordre du jour, vu que les autorités, chargées du dossier de l'habitat sont focalisées sur le programme national, visant à éradiquer l'habitat précaire. Et ce n'est après l'achèvement de ce programme qu'elles pourront s'occuper des locataires de ces studios. D'ailleurs, concernant ces derniers, il est à rappeler que le président de la République avait strictement interdit, au début ce millénaire, la réalisation de studios, vu que les familles algériennes sont généralement composées de 5 membres, tout en sachant que cette décision présidentielle a été appliquée dans plusieurs wilayas. Face à cette situation, les 60 familles, occupant ces studios à Haï Es Sabah, ont simplement refusé de payer leur loyer mensuel, estimé à 1.000 Da et d'une autre part, elles menacent aussi de hausser le ton de leurs protestations, dans le cas où les autorités ne s'en occuperaient pas. En attendant, ces familles continuent de subir cette situation inhumaine, les obligeant ainsi à envoyer leurs enfants pour vivre chez des proches.