Les actes de violence dans lesquels de plus en plus de ressortissants étrangers sont impliqués, laissent craindre l'émergence d'une situation complexe que les Algériens en général et le citoyen oranais en particulier n'ont jamais connue auparavant. Un phénomène qui s'installe à petit pas mais qui ne semble pas alerter, outre mesure, les pouvoirs publics, au grand dam des citoyens qui se heurtent, au fil de leurs interrogations à un nouveau phénomène de société risquant, s'il n'est pas cerné au plus vite, de poser un sérieux problème que partagent amèrement de nombreux pays. Aux affaires d'escroquerie et de trafic de fausse monnaie dans lesquelles de nombreux subsahariens installés à Oran ou à Maghnia sont impliqués, est venu s'ajouter, ces derniers jours, un acte d'une rare violence avec arme blanche commis dans un des immeubles du nouveau quartier Akid Lotfi au pôle est de la ville. L'auteur de l'acte en question est un ressortissant turc et la victime n'est autre que l'épouse de son associé oranais avec qui il était en affaire dans des transactions de bijoux. Des coups de couteau lui ont été assénés au visage, aux mains, aux pieds et sur plusieurs parties du corps, le tout clôturé par une hospitalisation et une incapacité d'activité de 45 jours. Un acte barbare venu confirmer toute l'inquiétude du citoyen oranais sur le nombre croissant d'implications d'étrangers dans des actes de violence similaires. Le ressortissant turc doit comparaître aujourd'hui même devant les instances judiciaires du tribunal Djamel Eddine. Il devra répondre de ses actes qui ont laissé place aux plus folles spéculations de la part des citoyens qui n'ont pas hésité à mettre en avant la diffusion de films dramatiques turcs, d'ailleurs au succès fulgurant, que suivent passionnément beaucoup de gens. Conscient des mutations qui s'opèrent, ces dernières années, dans le paysage tant économique que social et au vu des bouleversements induits par cette mondialisation galopante, le citoyen est à exiger de la part des pouvoirs publics une vigilance de tous les instants afin d'éviter que le phénomène de communautarisme avec toutes les conséquences que cela peut apporter, laisse naître certaines situations qui pourraient rajouter aux fléaux déjà existants chez nous et dont la gestion pose souvent des difficultés. Aujourd'hui, des communautés venues d'horizons divers, s'installent en nombre à Oran comme dans d'autres wilayas du pays. Elles font désormais partie du paysage social et nécessitent donc une gestion toute spécifique. D'aucuns estiment que «c'est à ce niveau que les spécialistes en la matière, les sociologues en l'occurrence, doivent intervenir à travers des études à même de lever le voile sur le phénomène qui prend des proportions démesurées».