La décision du premier ministre Ahmed Ouyahia d'exclure les grossistes de la distribution des médicaments fabriqués localement et d'obliger les producteurs à créer leur propre réseau de distribution continue de mobiliser les acteurs du marché. Ces derniers se rencontrent aujourd'hui, samedi 2 octobre, au siège de l'Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP) pour tenter d'adopter une position commune, selon TSA. Une réunion qualifiée «de la dernière chance», selon des sources proches du dossier, citées par notre confrère électronique, mais les jeux semblent déjà faits. «Les grossistes distributeurs se retrouvent de plus en plus isolés et risquent, pour la majorité d'entre eux, de faire les frais de ces nouvelles mesures», explique un proche du dossier. Les producteurs devraient suivre l'exemple du groupe public Saïdal qui a déjà adopté les nouvelles mesures du gouvernement relatives à la distribution du médicament. Les grands laboratoires internationaux comme Sanofi-Aventis, Pfizer, GSK ne semblent pas non plus gênés par la nouvelle mesure. «Ces laboratoires ont dépêché, en Algérie, leurs meilleurs spécialistes dans la distribution pour s'adapter à la nouvelle donne», ecrit TSA qui cite des sources. L'exclusion des grossistes de la distribution des médicaments fabriqués localement pourrait faire les affaires des pharmaciens d'officine qui traiteront directement avec les producteurs. Les détaillants bénéficieront ainsi de remises directes de la part des laboratoires. Ce qui aura pour conséquence directe une baise des prix des médicaments qui rejaillira sur les caisses de la CNAS, car concernée en premier lieu par le remboursement.