Branle-bas dans le siège de la mairie de Aïn Kermès en fin de ce week-end. En effet, les citoyens ont pu admirer la célérité avec laquelle les divers services de sûreté, de la Protection civile et ceux de santé se sont mobilisés pour secourir une citoyenne qui menaçait de s'immoler à l'essence dans le secrétariat de la municipalité précitée. La contestatrice, madame T.N., une veuve, quinquagénaire et mère de 03 enfants, femme de ménage dans un CEM, a été sauvée in extremis par l'un des éléments de la Protection civile au moment où s'étant aspergée à l'essence, elle a essayé de se brûler vive dans le bureau du P/APC. Selon les premières informations, les causes de cet état de dysphorie et de démence sont dues à la privation de l'infortunée veuve du bénéfice d'un logement social, sachant que son nom figurait sur la liste des bénéficiaires du quota des «56» logements attribués mais qu'elle en a été «injustement écartée», selon elle, après les opérations de recours introduits par d'autres demandeurs plus aisés qu'elle. En réaction à l'avis lui signifiant les résultats des recours et voyant qu'elle a tout simplement été lésée par cette décision, la suicidaire s'est donc présentée au siège de la mairie pour une audition du P/APC qui n'était pas encore dans son bureau en ce moment. Invitée à l'attendre, elle commença à montrer son impatience en clamant pourquoi l'a-t-on écartée injustement du bénéfice de ce logement? Le premier responsable se faisant attendre, l'infortunée, à bout de nerfs, dévoila aussitôt son dessein en sortant de sa djellaba une fiole d'essence et un briquet menaçant de s'immoler en ces lieux si les autorités refusent de la rétablir dans ses droits. L'arrivée du P/APC évita le drame; car au moment où ce responsable essayait de calmer la plaignante, et profitant de la diversion, un élément de la protection civile s'empara de la bouteille d'essence pour désarmer la candidate au suicide. La plaignante fut immédiatement prise en charge par les services de santé et les services compétents ont déclenché une enquête afin de déterminer les causes et circonstances qui sont à l'origine de ce drame évité de justesse, mettant ainsi à nu la délicatesse de la mission confiée à la commission chargée de l'octroi des logements au niveau de nos daïras.