L'Algérie a enregistré, l'année dernière l'importation de près de 2,5 millions de tonnes de matière première destinée à la production de l'aliment de volaille faite à base du maïs et de soja. C'est ce qui ressort de la conférence de presse ayant sanctionné la clôture du deuxième salon international de l'élevage avicole et caprin, tenu à l'hôtel Shératon. L'autre information importante ressortie de cette rencontre, concerne les clubs professionnels de différentes filières d'aviculture qui seront prochainement créés, a indiqué le secrétaire général de l'Association professionnelle d'élevage avicole, Saada Bendenia. La création de ces clubs permettra d'organiser les activités de l'élevage avicole, ovin, bovin, caprin et autres filières qui connaissent un problème d'organisation pouvant affecter leur productivité et la production attendue, a expliqué l'orateur. Ces instances permettront, aussi, de créer "un espace interprofessionnel structuré" pour l'échange, le contact et la communication entre les éleveurs, les producteurs d'aliments et les différents opérateurs activant dans les différentes spécialités d'élevage. De nombreux chiffres, illustrant la situation actuelle du secteur dans notre pays, ont été révélés par les participants à cette conférence de presse. Ainsi, l'on saura que le volume de l'importation du maïs et de soja, a connu une hausse de 100%. Les chiffres révèlent l'importation de près de 2,5 millions de tonnes de la matière première destinée à la production de l'aliment du bétail faite à base du maïs et de soja. A savoir que le prix d'une tonne de maïs est estimé à 300 dollars sur le marché mondial. Autrement dit, l'Etat est appelé à consentir plus d'efforts pour assurer la liquidité nécessaire pour garantit la disponibilité de l'aliment de volaille sur le marché national. C'est pourquoi, les organisateurs de ce salon estiment que « Le gouvernement doit adopter une stratégie pour relancer la culture du maïs après une rupture de 30 ans et de couper les veines à la spéculation. Lors de cette conférence de presse, les éleveurs ont exposé les principaux problèmes entravant le développement du secteur, entre autre, l'existence d'éleveurs incompétents qui continuent à recourir à des techniques anciennes et précaires et dont le coût est qualifié de dérisoire. Ils appellent aussi à développer les techniques de refroidissement et de conditionnement des produits avicoles et de mettre en œuvre un plan d'action pour lutter contre l'abattage clandestin de volaille. Saisissant cette occasion, les éleveurs ont appelé le président de la République à décider de l'effacement de leurs dettes. Evoquant l'élevage des caprins, les ingénieurs participant à cette conférence de presse, ont affirmé que le nombre des éleveurs de ces bêtes demeure limité. « Pour le moment, il n'existe aucune stratégie clairement définie pour promouvoir l'élevage de caprins en une industrie à part entière »