Mis en cause dans une affaire de trafic de stupéfiant, le prévenu H.A. présenté devant le tribunal criminel de la cour d'Oran au titre de directeur de la CNAS de Maghnia, a été condamné par cette structure judiciaire à la peine de quinze ans de réclusion.Le mis en cause fut interpellé en date du 1.9.2008, suite à des informations parvenues aux éléments sécuritaires de Maghnia qui l'intercepteront à bord de sa voiture une C3. La fouille de cette dernière permettra alors à ces derniers de saisir la quantité de 39Kg de kif qui se trouvait dissimulée au niveau du tableau de bord dudit véhicule. Par ailleurs, la perquisition au niveau de son domicile fera découvrir aux enquêteurs une matière grasse qui, selon ces mêmes enquêteurs, est utilisée par les enquêteurs pour leurrer les chiens renifleurs ainsi qu'une somme d'argent importante. Interrogé sur les faits, le mis en cause reconnaîtra les faits en donnant des précisions plus qu'exactes. Il affirmera avoir remis sa voiture au trafiquant marocain, «Ayoune djamel», qui la chargera de stupéfiants pour la lui remettre dans le but de transporter cette marchandise à Oran, contre la somme de 3.000 Da le Kg, où il devait la confier au dénommé H.D. Présenté devant le magistrat instructeur, H.A. a été placé sous mandat de dépôt. Suite à quoi le dossier fut transmis devant le pôle judiciaire d'Oran. Entendu une seconde fois H.A. fera volte-face et changera ses propos, expliquant qu'étant endetté et ayant fait une déclaration sur l'honneur pour le remboursement de cette dette, il fut contraint de vendre sa voiture. C'est pour cette raison qu'il a contacté le mis en cause H.D., à qui il a remis le véhicule. D'un autre coté il affirmera que suite à son arrestation, sa famille a été menacée par des éléments d'un réseau de narcotrafiquants. Toutefois cette nouvelle thèse sera démentie par la personne supposée avoir fait la déclaration de dettes. Appelé hier devant le tribunal criminel de la cour d'Oran, le mis en cause, directeur de la CNAS de Maghnia cumulant près de 32 ans de service aura du mal à s'exprimer à la suite de l'absence de la défense « Votre honneur, je suis innocent», tentera-t-il d'expliquer. « Mais vous avez reconnu des faits et donné des détails », lui fera savoir la magistrate de l'audience. Sur ce, il baissera la tête et ne dira mot. Lors du réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la perpétuité, revenant sur le poste administratif qu'occupe le mis en cause. Nous avons affaire à un directeur de CNAS. La défense commise d'office plaidera la non-culpabilité de son mandant. Aux termes des délibérations, la peine de quinze ans a été arrêtée contre le prévenu. Par ailleurs le mandat d'arrêt lancé contre son complice en fuite a été confirmé. Tout comme il fut condamné à la perpétuité par contumace.