Le tribunal criminel d'Oran a rendu, hier, le verdict dans une affaire de trafic international de drogue. Ainsi, 20 mis en cause ont été reconnus coupables et ont été condamnés à la perpétuité. Cinq autres ont écopé de 20 ans de réclusion criminelle. Le Libyen, Fayçal El Abrache Adjila, accusé d'association de malfaiteurs, commercialisation de stupéfiants, et de faux et usage de faux, a été condamné à la prison à vie. Il a déjà été condamné, en Libye, pour le même trafic de stupéfiants. Il a séjourné en Algérie sous une fausse identité avant son arrestation. Les autres peines prononcées varient selon le degré de gravité du chef d'inculpation pour lequel sont poursuivis les autres mis en cause. Ainsi, un prévenu, qui a bénéficié des circonstances atténuantes, a été condamné à trois ans de prison, tandis que deux autres ont été relaxés. Le verdict prononcé concerne la saisie de 14 voitures qui servaient pour le transport des quantités de drogue. Il a été aussi prononcé le gel des avoirs de tous les condamnés. Quatre autres personnes impliquées dans l'affaire, font toujours l'objet de recherches. Leur procès s'est ouvert hier, ainsi que celui de deux autres se trouvant sous contrôle judiciaire. La matinée a été consacrée aux interventions du procureur et des avocats de la défense. Le procureur général a récusé les plaidoyers de la défense en accusant ouvertement les services de sécurité d'avoir soustrait des informations aux inculpés sous la contrainte durant leur garde à vue au niveau de leurs services. Il a, en outre, affirmé que les avocats de la défense ont outrepassé le code d'éthique et de déontologie régissant leur profession. Un dépôt de plainte devrait selon lui, être enregistré. Selon toujours, le ministère public, le Code pénal dispose d'un article interdisant tout usage de contrainte au cours des auditions et des interrogatoires des personnes soupçonnées et arrêtées. En sus, il s'est interrogé sur le silence des avocats de la défense au regard de telles pratiques et de ne pas s'être assurés si elles avaient étaient réellement exercées.