Pour sa première sortie médiatique depuis son installation à la tête de la DGSN, le 7 juillet dernier, le patron de la police, le général major Abdelghani Hamel, est revenu sur les promotions et le vaste mouvement ayant touché ses rangs, mais aussi abordé les questions liées à la criminalité, au terrorisme, à la couverture sécuritaire, au statut particulier de la police et aux parkings sauvages. Le premier policier du pays décline ses nouvelles orientations et la nouvelle stratégie qui se met en place.Le Directeur général de la Sûreté nationale a affirmé que les mutations que le secteur a vécues ces derniers jours, dans lequel les trois-quarts des chefs de sûreté de wilaya, ont été écartés, obéit à une logique de mouvement propre à la police, mais aussi à la Fonction publique de façon plus générale. Par ailleurs, M. Hamel a nié avoir fait appel massivement à des cadres de la gendarmerie nationale pour occuper des postes dans la police. «J'ai fait appel à deux gradés de la gendarmerie. C'est tout», a-t-il précisé. Le général Hamel, qui avait organisé dimanche, sa première conférence de presse, depuis qu'il a été nommé à la tête de la police, a écarté toute éventualité de créer un syndicat dans le corps de la police. «La question n'est pas à l'ordre du jour et je n'y pense même pas », a-t-il lâché, appliquant ainsi le principe de son prédécesseur Ali Tounsi, qui disait que «tant qu'il était en vie, le syndicat de la police ne se fera pas». A la question du statut particulier de la police, Hamel affirmera qu'il est en voie de finalisation, et que le projet est l'objet d'une évaluation faite par une commission composée par des représentants du ministère de l'Intérieur, de la police, de la Fonction publique, du secrétariat général du Gouvernement et de du ministère des Finances. «La commission avance convenablement dans son travail et je peux vous confirmer, d'ores et déjà, que ce qui sera avancé dans ce statut et le régime indemnitaire, donnera entière satisfaction aux fonctionnaires de police», a-t-il dit. Il indiquera que le cas des policiers souffrant de troubles psychologiques en raison du terrorisme sont pris en charge par la DGSN. Dans le volet professionnalisation et modernisation de la police, il dit être concentré surtout sur «le recyclage des officiers et des agents de police, les ressources humaines, la stratégie sécuritaire de la police, ainsi que sur la formation et la qualification du corps de la police». Il annoncé que les cadres de cette institution doivent avoir des diplômes universitaires. «Je ne veux pas des niveaux moyen et primaire», a-t-il dit. Le général-major veut également rajeunir les effectifs des cadres de la police. «L'âge du commissaire ne doit pas dépasser 50 ans et celui du commissaire principal ne doit pas excéder 52 ans», a-t-il ajouté. Concernant le volet sécuritaire, Hamel affirme que «la priorité de la police était d'exterminer le fléau terroriste», et que la police coordonne avec les autres corps de sécurité pour arriver à des résultats probants. S'agissant du transfert de certains cadres de wilayas à d'autres, Abdelghani Hamel a expliqué que les éléments de la police sont préparés pour travailler dans n'importe quel endroit en Algérie. Concernant, les cadres mutés pour accomplir d'autres tâches, il les a considéré comme des supports pour assainir le corps de la police grâce à leurs longues expériences et à leur savoir faire dans le cadre de la restructuration que connaîtra le corps de la police prochainement. M. Hamel a souligné, par ailleurs, que le mouvement qu'il mené sur la ressource humaine assurera la promotion de 23 cadres de la sûreté nationale à des grades de chef de sûreté de wilaya. Il faut souligner dans ce sens que huit (8) chefs de sûreté de wilaya ont été nommés au niveau d'autres wilayas, alors que 17 autres ont gardé leurs postes. Hamel a expliqué, dans ce contexte, que les critères et les normes utilisés dans le choix des nouveaux chefs de sûreté des wilayas, ont été préparés par une commission composée de cadres supérieurs de la police. Ces critères et normes visent à sélectionner les candidats pour occuper le poste de chef de sûreté de wilaya parmi des commissaires principaux de police et des commissaires divisionnaire de police.