Un programme de lutte contre la mineuse de la tomate a été établi par le Laboratoire régional phytosanitaire de Mostaganem. Ce programme concerne les régions touchées par cet insecte ravageur et plus particulièrement le Dahra-Est Mostaganémois. Dans cette optique, le Laboratoire régional possède, en prévision de la saison agricole en cours, 15.300 pièges à phéromones dont 5.100 unités ont été distribuées aux fellahs pour protéger les tomates sous serres contre la mineuse au niveau du Dahra-Est. Selon nos sources, une capsule à phéromone a été attribuée pour chaque serre pour cette région de l'Est de la wilaya, à savoir la daïra de Achaâcha. Ces capsules seront installées avec la collaboration des services concernés de la wilaya. Ce moyen de lutte n'a pas manqué de susciter l'intérêt des agriculteurs, d'autant plus que son efficacité s'est traduite par une diminution significative du taux d'infection lors des premières expériences réalisés sur le terrain. Les serres protégées, apprend-on, contacteront moins de maladies. A présent, cette campagne de lutte qui vient d'être lancée par le laboratoire, touchera toutes les régions où la mineuse a été signalée. De nombreux fellahs, producteurs de tomate cultivée sous serre, se plaignent, ces derniers temps, de la prolifération de cet insecte qui dépose ses œufs sur les feuilles du plant de la tomate. Il peut y avoir jusqu'à 12 générations par an, puisque chaque femelle peut pondre 40 à 250 œufs sur la face inférieure des feuilles ou au niveau des tiges tendres et des sépales des fruits immatures. Après l'éclosion, les chenilles creusent des galeries dans lesquelles elles se développent avant de se transformer en chrysalides. Ces chenilles s'attaquent alors aux fruits verts comme aux fruits mûrs. Les tomates contaminées présentent des nécroses sur le calice ou des trous de sortie à leur surface. Ces fruits demeurent alors impropres à la consommation et les pertes pouvant aller de 80, voire 100% de la production. Rappelons que le papillon de la mineuse a fait son apparition au Dahra-Est, dans la commune de Achaâcha et ses environs où cette région est réputée pour ce genre de culture de la tomate. Du coup, la production semble menacée en ce moment crucial où la tomate commence à se développer, selon de nombreux fellahs.