Rebondissement dans l'affaire des dépenses de 4 milliards injustifiés sortis en espèces des caisses du Conseil des avocats du barreau d'Oran. Une affaire sortie au grand jour par un avocat qui avait expédié à tous les cabinets d'avocats d'Oran un courrier qui contenait une lettre dénonçant des dépassements de la part du président du Conseil, ainsi que des documents confirmant les retraits injustifiés en espèces auprès des banques Société Générale et le Crédit Populaire Algérien CPA. En réponse à cette dénonciation, le bâtonnier et président du Conseil affichera une note au niveau du tribunal d'Oran dans laquelle il est stipulé que suite à une concertation avec les membres du Conseil de l'ordre des avocats, l'expéditeur du courrier dénonciateur a été identifié et sera poursuivi en justice. En réponse au communiqué affiché, un démenti a été établi par les membres du même Conseil de l'ordre désapprouvant de fait leur président. Selon nos sources, ce démenti fait partie des trois points retenus, lors de la réunion extraordinaire tenue en début de semaine et qui a rassemblé 15 membres du conseil. Les membres du Conseil démentent formellement avoir donné leur approbation quant à des poursuites judiciaires à l'encontre de l'avocat qui a expédié le courrier. En deuxième point, il est demandé au président du Conseil des avocats, Maître Ouahrani de désigner un commissaire au compte pour mettre toute la lumière sur les écritures comptables, notamment en ce qui concerne les dépenses ainsi que les retraits en espèces effectués par le président du conseil. A propos de ce point précis, on apprendra qu'une notification a effectivement été faite par voie de huissier ce dimanche, au président du Conseil de l'ordre des avocats pour désigner un commissaire au compte, mais le président a refusé la notification présentée par le huissier de justice, ce qui a d'ailleurs été rapporté par écrit par le huissier désigné. En troisième point, il a été retenu par les membres du Conseil que dans le cas où le président du Conseil de l'ordre des avocats, ne désignerait pas un commissaire au compte, une plainte serait alors déposée au nom de tous les avocats auprès du doyen des juges d'instruction dans le but de mettre toute la lumière sur les dépenses injustifiées de l'ordre de 4 milliards sortis en espèces des comptes du Conseil de l'ordre. Un compte approvisionné principalement par les cotisations des avocats avec 10.000 dinars pour les avocats affiliés à la cour suprême et de l'ordre de 5.000 dinars pour les non affiliés. Ainsi les cotisations annuelles de plus de 3.000 avocats pour la seule wilaya d'Oran, permettent au Conseil d'avoir une assise financière jugée conséquente par nos sources. Ceci étant, nous avions dans une première intervention dans les colonnes de la Voix de l'Oranie, entendu la réponse du président du Conseil de l'ordre des avocats du barreau d'Oran, ce dernier avait considéré que les propos tenus par cet avocat n'étaient que pures spéculations. Pour rappel des faits, un courrier anonyme avait été envoyé, il y a de cela un mois environ, à tous les cabinets d'avocats d'Oran, en substance le contenu du courrier faisait mention que "les relevés de comptes du barreau d'Oran, auprès du CPA et de la Société Générale, démontrent des retraits en espèces injustifiés de l'ordre de 40.468,00 DA soit plus de 4 milliards de centimes".