Dix familles habitant l'immeuble, situé au 26, rue Tsouria Belaïd Mohamed, dans le vieux quartier d'El Hamri, encourent un réel danger, vu la l'état déplorable dans laquelle se trouve leur habitation. Alors que leur immeuble est classé en catégorie rouge, les dix familles l'occupant, n'ont toujours pas pu bénéficier des multiples opérations de relogement, ayant profité à de nombreuses familles, habitant des logements à risque. Ces dernières n'ont trouvé aucune autre solution que de poser des tentes devant l'entrée de l'immeuble, vu que leurs logements ne permettaient plus de les abriter. Les infiltrations des eaux ont multiplié les fissures dans les plafonds et les murs de l'immeuble, provoquant ainsi des séries d'effondrements partiels, ajouter à cela la détérioration totale des canalisations d'assainissement. Les familles concernées ont exprimé une grande inquiétude, face à cette situation, notamment après l'effondrement ayant coûté la vie à quatre habitants de l'immeuble et implorent donc les autorités locales pour leur venir en aide, et ce, en leur octroyant un logement décent, dans le cadre des prochaines opérations de relogement. Hechlaf Menaouar, l'un des habitants, exprimera sa profonde déception et nous confiera à ce propos: «On se réveille quotidiennement sur les bruits des effondrements partiels, touchant notre immeuble et ceci me pousse à mettre ma fille, encore bébé, dans le placard de peur qu'elle ne soit blessée, dans l'un des effondrements.» «Nous vivons un vrai calvaire dans cet immeuble, les mauvaises odeurs et l'humidité ont provoqué, chez certains d'entre nous, des allergies ou des maladies de la peau, alors que d'autres souffrent de maladies chroniques, à l'exemple de l'asthme», reprend-il, ajoutant encore: «Les pouvoirs publics nous ont complètement ignorés, alors que nous étions parmi les premiers à être recensés par les commissions spécialisées mises en place et lorsque nous avons posé des tentes, on nous a empêchés de le faire, mais sans nous donner d'autres alternatives en contrepartie.» Ces familles sinistrées rapportent aussi que lorsqu'elles ont tenté de déposer des dossiers, pour bénéficier de logements décents, elles ont été surprises, vu que les parties concernées leur avaient demandé de donner des preuves, concernant le nombre d'années passées dans l'immeuble en question, puisque ce dernier était enregistré, auprès des services de l'OPGI, comme étant inhabité, vu sa précarité, alors que les familles affirment détenir les documents prouvant qu'elles occupaient l'immeuble depuis de très nombreuses années.» Ce même calvaire est aussi partagé par de nombreuses familles qui continuent de souffrir, et ce, en attendant que les autorités concernées leur viennent en aide.