La 22e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui se tiendra du 26 février au 5 mars prochain sous le thème «Cinéma africain et marchés», entame sa dernière ligne droite avec 475 films de 28 pays africains en compétition pour les différentes distinctions. Dans une allocution d'ouverture, Ahmed Bedjaoui, consultant au ministère de la Culture, dira: «Nous nous réjouissons de ce partenariat privilégié avec le Fespaco, c'est pour nous une dimension africaine très importante car le cinéma algérien a ses racines en Afrique.» Le délégué général (DG) du Fespaco, Michel Ouedraogo, s'est fixé comme priorité de travailler à la promotion du cinéma du continent, d'œuvrer à une plus grande visibilité du festival en tant qu'institution. Malgré les difficultés rencontrées dans la réalisation des œuvres cinématographiques, dira-t-il, «les cinéastes africains font la fierté de l'Afrique. Notamment l'Algérie. Ils ont réussi la prouesse de faire du Fespaco une vitrine africaine, au moment où le continent dresse un bilan du cinquantenaire de plusieurs de ses Etats». Michel Ouedraogo a aussi remercié les différents acteurs pour leur inscription massive à la sélection officielle. Sur une prévision attendue de 300 films, le Fespaco en a enregistré, au 31 octobre 2010, date officielle de clôture des inscriptions, 475 dont 12 algériens. C'est donc la preuve, selon le DG, que «la production cinématographique connaît un développement». Pour sa part, le directeur de la cinémathèque africaine, Ardjouma Soma, dira que les œuvres sélectionnées sont de qualité avec des contenus très diversifiés qui reflètent un continent en pleine mutation face aux nombreux défis du développement, de la démocratie et de la diversité culturelle. L'Algérie y prend part avec «Essaha» de Dahmane Ouzid, «Voyage à Alger» de Abdelkrim Bahloul, «Garagouz» de Abdenour Zahzah, «Khouya» de Yanis Koussim, «Dans le silence, je sens rouler la terre» de Mohamed Lakhdar Tati, «Le docker noir, Sembene Ousmane» de Fatma Zohra Zamoum, «Le dernier Safar» de Djamel Azizi, «Africa is back» de Salem Brahimi et Chergui Kharroubi, «L'Afrique fait son cinéma à Alger» de Hadj Mohamed Fitas, «L'Afrique vu par...» dix réalisateurs africains, «London River, hommage à Sotigui Kouyate» de Rachid Bouchareb.