Le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, a indiqué que «cette marche (ndlr, celle du 12 février) n'est pas autorisée», avant de réaffirmer: «Nous allons prendre les mesures nécessaires pour l'empêcher». M. Ould Kablia a indiqué que «le wali d'Alger a demandé à la CNCD de présenter une nouvelle demande d'autorisation pour tenir son meeting dans une salle mais les initiateurs de la marche n'ont pas encore répondu». La CNCD a décidé, samedi, de maintenir sa marche, malgré l'interdiction des autorités et l'annonce faite jeudi par le président Bouteflika de lever l'état d'urgence dans «un très proche avenir», une des revendications contenues dans la plateforme de la CNCD. Sur ce point, le premier responsable du département de l'Intérieur précise qu'une commission sera installée dès aujourd'hui pour entamer l'élaboration des lois nécessaires pour la levée de l'état d'urgence. La commission sera composée de représentants des ministères de la Défense, de l'Intérieur et de la Justice, a ajouté M. Ould Kablia qui n'a pas donné de détails sur la date exacte de l'annonce de la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 1992. Mais, selon lui, «cette levée ne se fera pas avant le 12 février», date de la marche populaire, à Alger, de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).