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Les autorités ont promis aux citoyens qu'ils seront présents dans les commissions d'enquête Légère accalmie à Misserghine, après une nuit de confrontations
La commune de Misserghine a retrouvé, hier, son calme, après les rudes confrontations qui se sont produites entre les brigades anti-émeutes et quelques citoyens, ayant fait irruption dans des logements sociaux réalisés dans la commune. L'évacuation a duré, jusqu'à une heure tardive de la nuit. Les brigades antiémeutes ont dû utiliser des bombes lacrymogènes et ont ainsi obligé les squatteurs à évacuer les logements et c'est à ce moment que ces derniers se sont mis à caillasser les éléments de la sûreté. Selon le président d'APC de Misserghine, cette irruption dans des logements sociaux dont les travaux sont toujours en cours, s'est produite à l'issue de rumeurs, ayant circulé et portant sur la distribution de ces logements, au profit de personnes étrangères à la commune et la préparation de la liste des bénéficiaires. Le responsable indiquera aussi que les 160 logements sociaux dont il est question, n'ont pas encore été achevés et cinq blocs sont terminés alors que trois autres restent en cours de réalisation. Le P/APC indiquera à ce propos: «Ces logements sociaux ne peuvent pas répondre aux besoins de tous les citoyens, vu que le nombre de demandes actuellement réceptionnées a atteint les 3.000 demandes. Nous avons alors décidé, après la réception de ces logements, d'installer une commission d'inspection, choisie parmi les citoyens et qui aura pour mission d'examiner toutes les demandes et octroyer ces logements aux personnes ouvrant droit.» Le maire ajoutera en outre: «La commune n'a bénéficié, depuis l'indépendance, que de 240 logements sociaux, ce qui est un nombre très réduit, comparativement aux autres communes, ayant bénéficié de quotas de logements sociaux et nous allons envoyer une demande aux services de l'OPGI, et ce, afin qu'ils octroient à la commune des projets de logements sociaux.» Parallèlement, l'on croit savoir que les sources sécuritaires ont réussi à évacuer quelque 80 logements et qu'aucune personne n'a été arrêtée ou poursuivie en justice. De leur côté, de nombreux citoyens ont soulevé le problème du logement et l'absence de projets de logements sociaux dans la région. Un père de famille, habitant la région, a indiqué qu'il vit avec sa famille, constituée actuellement de 26 membres dans un seul haouch. Il est originaire de la commune et avoue n'avoir jamais bénéficié d'un logement social. Même scène, pour cette septuagénaire qui se retrouve ainsi dans la rue, suite à la démolition de la construction illicite qu'elle occupait, il y a quelques semaines de cela. Les citoyens ont demandé à ce que les logements soient distribués en toute transparence, affirmant ne pas abandonner leurs droits, selon les déclarations de plusieurs d'entre eux qui ont été reçus, hier, par le président de la commune, afin de parler de leurs préoccupations. A noter que les services de la wilaya ont donné, hier, des instructions à toutes les daïras dans lesquelles se trouvent des logements sociaux, n'ayant pas encore été distribués, et ce, afin de renforcer les mesures de sécurité et éviter ainsi que le scénario d'hier ne se reproduise.