Des dizaines de familles ont squatté, avant-hier, les 128 logements, relevant de la CNEP, réalisés puis livrés depuis plus de 20 ans. Le squat a touché aussi les 32 logements de formule sociale, récemment livrés par les services de l'office de promotion et de gestion de l'immobilier, OPGI. Selon des sources sûres, ces logements n'ont pas été seulement squattés mais aussi saccagés et dessaisis d'un grand nombre de leurs équipements, tels la plomberie, l'électricité et la boiserie.» Des habitants ont, par ailleurs, témoigné que la plupart des squatteurs faisaient partie de ceux, ayant déjà bénéficié d'un logement, tant dans le cadre des formules d'assistance accordées par l'Etat ou à titre de propriété personnelle. N. Mohammed, un habitant de Hassi Ameur, ne dissimulera pas sa désolation à l'égard de tels agissements et dira: «Ces gens ne se sont pas contentés de construire des maisons illicites et maintenant ils squattent des maisons qui ne leur appartiennent pas. A vrai dire, c'est la faute aux autorités de la wilaya qui ont laissé ces logements inoccupés durant plus de 20 ans. Ils auraient dû les distribuer ou les vendre.» Contactées à ce sujet, des sources responsables à l'assemblée communale de Hassi Bounif, nous feront savoir: «Une réunion extraordinaire a été organisée, en présence du chef de daïra, du wali d'Oran et du directeur de l'OPGI et l'ordre du jour a exclusivement porté sur cette question. En attendant de trouver une solution à cette épineuse question, les services de la gendarmerie tentent de renforcer les patrouilles de surveillance dans la localité.» Nos sources affirment que «Ce sont les services de la CNEP qui ont pour responsabilité de régler ce problème, d'ailleurs, il dure depuis longtemps déjà. Comment est-il possible que 128 logements soient réalisés puis livrés depuis plus de 20 ans et restent, à ce jour, inoccupés. D'ailleurs, ces logements ont subi, ces dernières années, plusieurs actes de saccagement et de détérioration.» Il mérite de souligner que cette opération de squat est la deuxième du genre enregistrée en une semaine seulement. La première a été perpétrée par des familles, ayant squatté une douzaine de logements, dans le quartier El Chahid Mahmoud, relevant de la propriété de l'agence foncière. Les squatteurs ont tous été expulsés par la gendarmerie. Concernant le programme des 128 logements, il y a lieu de rappeler qu'il a été réalisé par la caisse nationale d'épargne et de prévoyance, CNEP et était initialement destiné aux travailleurs de la Sonatrach. Ces derniers auraient refusé de les habiter, ce qui explique le fait qu'ils soient à ce jour inoccupés. Il s'agit de logements, composés de 04 pièces et ayant été exposés à de multiples actes de vandalisme, de détérioration et de pillage. Actuellement, ces logements sont dans un état lamentable et la détérioration a touché, aussi bien l'intérieur que l'extérieur des logements. Outre les 128 unités réalisées dans la localité de Hassi Ameur, il y a 110 autres logements inoccupés dans la localité d'Aïn El Türck, relevant de la propriété de la CNEP, et ce, depuis 24 ans. Il y a quelques temps, une source, émanant de la daïra de Bir El Djir nous a fait savoir que les services de la CNEP ont proposé, à la vente, ce programme, mais les prix des logements auraient été jugés exorbitants, ce qui a fait échouer la transaction. A la fin de cet après-midi, on apprend que les brigades anti émeutes ont évacuées tous les squatteurs des logements et une surveillance étroite est assurée autour de ces logements.