Le président du bureau national du Syndicat national des fonctionnaires des communes, affilié au Syndicat national du personnel de l'administration publique (SNAPAP), Ali Yahia, a indiqué, mardi, être déterminés à observer une grève de 3 jours à partir du 21 février, après avoir tenu plusieurs rencontres régionales au niveau de nombreuses wilayas. Ce mouvement de protestation a pour but d'exiger du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales la promulgation d'un nouveau statut particulier pour les travailleurs des communes. Sachant que 50% des fonctionnaires des APC ne touchent pas un salaire supérieur à 9.000 DA/mois. Parmi ces travailleurs concernés figurent des agents de sécurité et des chauffeurs. En plus de cela, 20% des fonctionnaires communaux exercent depuis plus de 10 ans sous contrat. Il convient de rappeler qu'une commission a été constituée en vue de l'élaboration du statut particulier, en 2007, et rien n'a encore été divulgué sur son contenu. Cela a suscité la colère de ces travailleurs qui se sont interrogés sur les raisons empêchant leur secteur de bénéficier d'un statut particulier, concernant notamment l'augmentation des salaires. Dans ce contexte, le président du Syndicat national des fonctionnaires des communes a affirmé que les précédents mouvements de protestation n'avaient pas abouti à des résultats concrets. Malgré cela, il insiste sur le maintien de cette grève appelant le ministère de tutelle à divulguer le contenu du statut particulier des fonctionnaires communaux. Il a encore ajouté qu'en dépit des pressions et intimidations exercées sur eux par les responsables du secteur, leur grève sera maintenue. «Etant donné que nous sommes déjà morts, il n'y a pas donc de raison d'avoir peur», a-t-il déclaré. «Les 300.000 fonctionnaires communaux ne pourront bénéficier du nouveau régime indemnitaire assurant leur dignité, comme ce fût le cas pour les nombreux fonctionnaires de la Fonction publique, qu'après application de leur nouveau statut particulier et la révision de la grille des salaires», a-t-il lancé. Le fonctionnaire le plus rémunéré de ce secteur est l'ingénieur qui perçoit 27.000 DA/mois, tandis que le salaire mensuel des éboueurs ne dépasse pas les 9.000 DA. Ceci ne permet malheureusement pas à subvenir à ses besoins face à la cherté de la vie. Ali Yahia a exprimé son ras-le-bol quant aux promesses du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales d'améliorer leurs conditions socioprofessionnelles et qui demeurent à ce jour non tenues. «Le ministère de l'Intérieur nous a déjà promis de promulguer le statut particulier en septembre 2010, puis à la fin de l'année dernière, et puis encore à la fin du 1er semestre de l'année en cours», a-t-il ajouté. Soulignons, enfin, que le Syndicat national des fonctionnaires communaux prévoit une participation massive au débrayage prévu à partir du 21 de ce mois, et ce pour réclamer la réintégration des cadres syndicaux licenciés puis réorientés vers d'autres institutions pour leurs positions syndicales.