Ni la pluie ni les menaces n'ont eu raison de l'opiniâtreté de centaines d'étudiants qui ont observé trois jours durant un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Dans le collimateur, le décret présidentiel n°10-315 du 13 décembre 2010 objet de la controverse. Les étudiants ont demandé son abrogation et exigé notamment le maintien du titre du diplôme d'ingéniorat. Jeudi, un communiqué de la Conférence nationale des chefs d'établissements universitaires (?) est venu annoncer à tout ce beau monde que le diplôme d'ingénieur d'Etat, délivré par les établissements d'Enseignement supérieur, "est toujours en vigueur". Ce communiqué qui semble avoir ponctué la Conférence nationale des chefs d'établissements universitaires, réunis sous la présidence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, confirme également "le maintien des formations de Magister, pour les diplômés de l'ancien système, jusqu'à son extinction normale". Acculée, l'autorité de tutelle semble s'être, enfin, aperçue des différentes incohérences relevées, à juste titre, par les étudiants. Il est, ainsi, considéré sous forme de mea-culpa, la nécessité d'une «action prioritaire» visant à revoir l'élaboration des textes notamment ceux devant régir les correspondances entre l'ancien système et le nouveau système LMD, prévus par la loi d'orientation N°08-06 du 23 février 2008. C'est au milieu de «Hourra !» victorieux que l'information a été donnée.