Les habitants de la commune d'Aïn El Kerma, relevant de la daïra de Boutlélis se plaignent du retard qu'accuse l'affichage de la liste initiale des bénéficiaires du programme des 170 logements sociaux qui ont été livrés depuis deux ans. Du coup, de nombreux postulants se sont vus dans l'obligation de louer chez des bailleurs privés et à des prix exorbitants, et ce, en attendant de connaître le sort de leurs demandes d'accès au logement social, nous dira-t-on. Parmi les personnes, ayant postulé à ce programme, une mère avec trois fillettes à charge, témoignera: «J'ai déposé ma demande de logement en 2006 et j'habite une habitation précaire, en tant que locataire, depuis 10 ans et je ne sais même pas jusqu'à quand cette situation va durer.» Une autre habitante fera savoir qu'elle est mère de 08 enfants et attend, depuis plus de 03 ans, une suite à sa demande d'accès à un logement social. Elle dit aussi vivre sous la menace de l'expulsion du domicile familial à tout moment. Selon des sources de la commune, le nombre de dossiers des postulants aux logements sociaux recensés, dépasse les 02 mille. Une commission d'enquête a effectué des investigations primaires, à propos de la situation de chacun des postulants, et ce, en attendant que la commission de daïra tranche sur l'éligibilité des dossiers. Une information confirmée par le chef de daïra de Boutlélis qui nous fera savoir aussi que la distribution des 170 logements devra intervenir dans les tous prochains mois, a-t-il révélé en marge d'une rencontre, regroupant le wali d'Oran et les représentants de la société civile La crise du logement à Aïn El Kerma, comme dans toutes les communes d'Oran, s'est récemment illustrée par la multiplication des squats de logements livrés et non occupés. Depuis quelques jours, les squatteurs ne ratent aucune opportunité pour envahir les biens d'autrui, exposant de ce fait l'administration ainsi que les véritables bénéficiaires à une situation des plus délicates. La crise du logement et le phénomène du squat des appartements achevés mais non livrés aux bénéficiaires concernés est en train de prendre de l'ampleur, ces deniers jours, alors que les autorités locales et centrales ne semblent pas du tout alarmées par les conséquences d'une telle situation. En effet, les habitants ne cessent de s'interroger sur les raisons des grands retards qu'accuse la réalisation des différents programmes d'habitat et de logements et ont du mal à trouver des réponses convaincantes sur la non distribution des programmes de logements réalisés et livrés depuis des années.