Trois sièges d'APC de l'Ouarsenis, région ayant souffert le martyre durant la dernière décennie de la tragédie nationale, sont assiégés par leurs populations respectives, apprend-on de sources sûres. Il s'agit, en fait, des communes de Ammi Moussa, Oulja et Had Chekala alors que celui de Ramka a été libéré après une journée de fermeture. En effet, la population de cette localité, déprimée et ne supportant les affres d'un cadre de vie dégradé, est montée au créneau pour dénoncer, selon des témoignages, les omissions. «Nous avons payé cher nos habitations qui ont été détruites et les câbles électriques ont été volés. Et si nous sommes là, c'est pour exprimer à qui veux entendre nos souffrances et nos déboires», n'a cessé de réclamer un protestataire. Bloquant les rentrées principales, les mécontents, qui comptent maintenir leur pression jusqu'à satisfaction de leurs revendications s'inscrivant dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie, réclament un quota consistant de logements ruraux, l'ouverture des pistes de désenclavement et surtout la création des postes d'emploi, notamment pour les jeunes chômeurs issus des universités et autres instituts supérieurs. Même l'antenne de la direction de l'Emploi de Ammi Moussa a été assiégée et les protestataires ont exigé le départ de son directeur. Cela dit, ces mairies sont mises hors service pour la 3ème journée consécutive et les «squatteurs» exigent la venue du Wali avant toute libération.