Photo : Riad Par Salah Benreguia Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a décidé de créer un fonds de garantie des crédits bancaires destinés à l'agriculture et aux activités rurales. Il sera doté de 10 à 20 milliards de dinars. Le ministre, qui a annoncé hier cette nouvelle sur les ondes de la Chaîne III, a fait savoir que «les agriculteurs rencontrent encore beaucoup de difficultés pour accéder aux crédits bancaires. Il était donc tout à fait normal qu'il y ait création d'un fonds de garantie des crédits bancaires destinés à l'agriculture et aux activités rurales. Là aussi des actions ont été engagées. Ce fonds sera créé très prochainement à partir des fonds disponibles au sein du secteur de l'agriculture». La veille, lors du Conseil des ministres, il a été également décidé de mettre en place un dispositif de garantie des crédits bancaires destinés aux agriculteurs. M. Benaïssa a ajouté que le gouvernement a décidé, en outre, d'octroyer des crédits à taux bonifié à hauteur de 1 million de dinars par hectare pour la mise en valeur des terres et la création d'exploitations agricoles. «Concrètement, quand quelqu'un a la possibilité d'accès à une concession, cette dernière est hypothécable. Ce sont les nouvelles dispositions qui le stipulent. Donc, à partir de là, il a accès à un crédit à taux bonifié à hauteur d'1 million de dinars par hectare, pour créer une exploitation agricole, et il hypothéquera l'acte de concession. S'il s'agit d'un propriétaire privé, ses titres constitueront l'hypothèque et il aura accès à ces crédits», selon lui. Il s'agit d'«un appel aux jeunes [notamment dans le Sud et les Hauts Plateaux, mais aussi dans certaines zones de montagnes] qui veulent créer de nouvelles exploitations agricoles qui viendront s'ajouter aux exploitations déjà existantes», a-t-il souligné. Autre question : avec l'introduction de nouveaux mécanismes, tels que le gré à gré, le système de concession au dinar symbolique…, y aura-t-il des garanties, d'autant que des dérapages peuvent subvenir à tout moment ? En réponse, le ministre a affirmé : «Les garanties, ce sont les cahiers des charges, comme ça se fait de par le monde. C'est la grande transparence ! En plus de l'accès des jeunes au foncier, nous comptons beaucoup sur cette grande ouverture qui sera elle-même porteuse de transparence, de dynamisme.» Sur un autre registre, certaines sources proches du département de Benaïssa, rapporte l'APS, ont fait savoir qu'un rebond de la production nationale de lait est attendu dès l'année 2011, et que cette filière devra bénéficier des avantages et facilités financières décidées par l'Etat, ainsi que des accords de partenariat avec des groupes laitiers étrangers. Pour les mêmes sources, il s'agit de porter la production laitière nationale au-delà des 1,3 milliard de litres produits actuellement et de mettre en place les mécanismes financiers et matériels pour professionnaliser la filière. «Il s'agira de porter la couverture des besoins par la production nationale à au moins 75% au lieu de 50% actuellement», précisent-elles. «Cet objectif justifie les efforts que l'Etat aura à consentir en faveur des éleveurs aussi bien de bovins, de camelins, que d'ovins», ajoute-t-on.