La seconde session nationale du mouvement de redressement et de l'authenticité du FLN s'est tenue, comme prévu, à Telagh, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, sous la présidence de Salah Goudjil, ancien ministre et l'un des doyens du parti FLN, en présence des membres du comité directeur du mouvement, dont Abada Abdelkrim, Mohamed Seghir Kara et autre Bourayou. Etaient également présents à cette rencontre, des cadres d'état, d'anciens et d'actuels P/APC et des représentants de quarante wilaya. Après une brève allocution de l'ex-maire de Telagh, qui a souhaité la bienvenue aux participants, c'est Salah Goudjil, très ovationné, qui a pris la parole pour expliquer les raisons de la création de ce mouvement de redressement et de l'authenticité du FLN et les objectifs à réaliser sur le terrain. Il a expliqué que le FLN, ancré dans la mémoire collective populaire pour son rôle dans le recouvrement de la souveraineté nationale, la restauration de l'état algérien et la mise en place de ses institutions, «traverse aujourd'hui une crise multidimensionnelle profonde nécessitant une intervention de redressement urgente», niant au passage «la légitimité des instances du parti issues du 9e congrès tenu en 2010 et réclamant le départ immédiat de Abdelaziz Belkadem qu'il accable, devant la forte assistance, de «clientélisme, égoïsme et allégeance au détriment des idées», l'accusant par ailleurs de faire dans «l'arbitraire et la complaisance dans la désignation aux postes de responsabilité» et en lui imputant «le rejet des initiative sérieuses et le recours systématique au chantage et marchandage liés aux futures échéances électorales en usant de discours trompeurs». «En conséquences, devait-il dire, nous lançons un appel aux fidèles du parti pour refuser le fait accompli, tout en leur demandant de s'inscrire dans cette vision». L'orateur a estimé dans ce contexte que la résolution de la crise actuelle passe par la constitution d'une commission indépendante, chargée d'«assainir la liste des membres du comité central, désigner une nouvelle direction appelée à s'attaquer aux cause de la discorde au sein de la base à même de permettre d'aboutir à une restructuration conforme au préceptes de la démocratie et de la réglementation». «Une conférence nationale est programmée afin de procéder à l'évaluation de la situation générale du parti et de proposer de nouveaux mécanismes ainsi qu'une feuille de route pour les prochaines étapes, avec l'éventualité de la tenue d'un congrès extraordinaire et l'ouverture d'un débat chaud et fructueux entre les militants, a conclu Salah Goudjil. A la fin du discours, c'était au tour de Abdelkrim Abada et Mohamed Seghir Kara de répondre aux préoccupations essentielles des représentants.