Hier matin, plus de 150 fonctionnaires dont la majorité, des cadres de la direction des Travaux publics d'Oran, ont organisé un sit-in pour demander le paiement immédiat de plusieurs primes dont celle du 4ème trimestre de l'année 2010. Ils ont aussi appelé à l'application du nouveau système indemnitaire, convenu depuis plusieurs mois et n'ayant toujours pas vu le jour, selon les propos du secrétaire de la section syndicale, Me Maâtallah Kacem. Ces 150 fonctionnaires sont donc sortis, hier, de leur silence et ont organisé un mouvement de protestation, et ce, pour revendiquer leurs droits jusqu'ici lésés. Le mouvement a été vite contenu par la section syndicale qui s'est réunie avec les protestataires pour discuter de leurs revendications. Il faut savoir que la majorité des fonctionnaires ayant protesté, sont des ingénieurs et des techniciens, employés dans les services techniques de la direction, en plus ils sont chargés du suivi de plusieurs chantiers et projets de grande ampleur à Oran. Parmi les revendications majeures des protestataires, on notera le retard mis dans le paiement de la prime du 4ème trimestre de l'année 2010, une prime dont le montant varie entre 7.000 et 9.000 Da pour chaque fonctionnaire. D'une autre part, les employés des services techniques se sont interrogés devant la lenteur exercée par l'administration, dans le paiement des rappels, relatifs à l'augmentation des salaires, alors que leurs homologues des services administratifs les ont touchés, au courant de cette semaine. Il faut savoir que ces rappels sont estimés à 12 millions de centimes pour chaque fonctionnaire. Sur un registre parallèle, les protestataires ont également appelé à la reconsidération de la note de service, relative aux horaires de travail et qui a été émise, hier matin, par le directeur du secteur. Une note qui stipule la ponction sur salaire d'une journée, pour un retard et en cas de récidive, des mesures disciplinaires sont prises. Une note jugée abusive, surtout que la wilaya connaît une grande crise de transport. Le secrétaire de la section syndicale a déclaré qu'il a demandé, depuis plusieurs jours, à s'entretenir avec le directeur du secteur pour débattre sur les revendications des fonctionnaires et une date a été arrêtée pour cette rencontre qui aura lieu le 12 mars prochain. Les protestataires, quant à eux, menacent de hausser le ton et d'entamer une grève illimitée, et ce, dans le cas où le dit responsable ne répondrait pas favorablement à leurs exigences.