Une source responsable de la direction de l'Hydraulique a déclaré que la majorité des habitants de la wilaya préfèrent de loin consommer l'eau des colporteurs que celle du robinet qui est utilisée plus pour la cuisson et l'entretien. Alors que la plupart des vendeurs d'eau potable échappent au contrôle des services compétents, et ce, malgré l'obligation de ces derniers de se rapprocher des services de l'Hydraulique ou bien du Bureau d'hygiène communal pour obtenir les autorisations nécessaires à l'activité. Sauf qu'une bonne partie continue d'activer illégalement. Les services de la direction de l'Hydraulique ont fait part de leur inquiétude face à l'exposition des citoyens de la wilaya aux risques d'intoxication engendrés par la consommation de l'eau des colporteurs qui échappe aux contrôles, et ce, après avoir constaté qu'aucun vendeur d'eau potable ne s'est présenté auprès de leurs services pour demander une autorisation d'exercer cette activité. En ce sens, des sources à la direction de l'Hydraulique ont confirmé que «la majorité des colporteurs d'eau activant au centre-ville et dans les secteurs isolés vendent leur eau sans la soumettre au moindre contrôle, sans parler du matériel utilisé pour cette activité». L'inquiétude manifestée par les services de l'Hydraulique intervient après les avertissements soulevés par les services sanitaires, à leur tête l'établissement de la santé de proximité du secteur Bouamama qui a fait état de l'existence de centaines de puits creusés sans autorisation au niveau de la région et qui échappent complètement au contrôle sanitaire. Le plus alarmant c'est que ces puits sont les principaux points d'approvisionnement en eau potable pour toute la wilaya. Un constat qui a fait augmenter en flèche la propagation de maladies à transmission hydrique par rapport aux années précédentes, sachant que la presque totalité des habitants s'approvisionnent de ces puits forés illicitement. Un récent recensement a indiqué qu'il existe seulement 40 puits autorisés dont l'eau est soumise, d'une manière régulière, aux différents contrôles. Un chiffre très réduit par rapport au nombre de puits existants dans la wilaya et qui se chiffrent à des centaines. En ce sens, une source médicale nous dira que «même dans l'eau des puits autorisés, il nous arrive de découvrir des bactéries ou bien un manque de chlore. Alors qu'en est-il de l'eau des puits illicites qui échappe au contrôle». La même source soulignera que dans les régions où sont implantés ces puits illicites on constate l'absence de réseau d'assainissement, ce qui signifie que les habitants utilisent des fosses septiques pour l'évacuation des eaux usées. Ceci laisse craindre la possibilité d'infiltration d'eaux usées dans ces puits. A signaler qu'il a été enregistré plus de 30.000 fosses septiques à travers la wilaya, alors que les services de la direction de la Santé ont recensé l'année dernière plus de 1.000 cas de maladies à transmission hydrique.