Le vent de protestation continue de souffler sur le secteur de l'Education nationale. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), principal initiateur du mouvement qui avait abouté l'an dernier à la revalorisation des salaires des enseignants, compte rebondir à travers un mouvement national à compter de la semaine prochaine. La date et la durée de cette action seront décidées à l'issue de la réunion du conseil nationale qui se tiendra demain à Alger. Le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, l'a confirmé hier. Ce dernier a fait savoir que le principe d'une grève cyclique a été retenu lors de la réunion du Conseil national du syndicat, le 9 avril. Il reste à définir le timing et, surtout, la durée de ce mouvement. A cet effet, une conférence de presse est prévue pour ce vendredi. La grève sera accompagnée par d'autres actions dont des rassemblements des enseignants devant les directions de l'Education de chaque wilaya. Comme il est prévu, également, l'organisation d'un sit-in devant la Présidence de la République. Notons que l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation (Unpef) pourrait rejoindre la démarche du Cnapest. Ce syndicat qui a fait savoir récemment que le dossier des œuvres sociales sera au menu d'un prochain conseil des ministres n'est pas pour autant satisfait. La décision de rejoindre le mouvement du Cnapest devait se décider hier à l'issue du conseil national de l'Unpef. La décision de renouer avec la protestation est motivée par la non satisfaction des revendications par le ministère de l'Education nationale. La révision du statut particulier des enseignants, l'instauration de nouvelles primes, l'application des lois portant sur la médecine du travail, sans omettre le dossier relatif à la retraite après 25 ans de service sont autant de points de discorde. Le dossier ayant trait aux œuvres sociales ne peut trouver de solution que par l'installation d'une commission indépendante pour sa gestion, se montre convaincu le Cnapest. Pour lui, les syndicats autonomes doivent y avoir droit de regard. Il convient de rappeler, dans ce sillage, que le département de Benbouzid avait, il y a de cela un mois, installé une commission intersyndicale chargée de la nouvelle organisation. Sauf que, depuis, les résultats tant attendus par les enseignants tardent à venir. Raison de cette nouvelle montée au créneau du Cnapest.