Quelque 75 cas de sida et 15 autres de syphilis ont été enregistrés en 2010 dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès. C'est ce que révèle un récent rapport établi par les services de la prévention de la direction de la santé de la wilaya dans le cadre d'une enquête nationale de séro-surveillance sentinelle du VIH et de la syphilis. Même si leur fiabilité est loin d'être discutable, s'agissant de cas à déclaration obligatoire et, de surcroît, suivis par les structures de santé publique, les chiffres communiqués à la presse ne mettent pas moins en évidence une hausse significative de ces deux redoutables maladies à infections sexuellement transmissibles (MIST), lesquelles sont passées au niveau local du simple au double entre 2009 et 2010. Sans considérer comme alarmant un tel niveau d'incidence, concernant de surcroît une ville-carrefour de la région Ouest, par laquelle transitent des flux importants de personnes et de malades, les services de la prévention n'en restent pas moins confiants qu'à la faveur du dispositif mis en place pour la collecte, le traitement et l'analyse des données épidémiologiques de ces deux MIST, il leur est désormais plus facile aujourd'hui d'identifier les groupes de population et les zones potentiellement à risque, d'envisager les stratégies de lutte les mieux adaptées à chaque situation étudiée (à faible, moyen ou haut risque de prévalence) et d'agir en conséquence avec les nouveaux moyens de dépistage mis à la disposition des structures de santé publique. Aussi, tout en rappelant la nécessité «d'améliorer le système de surveillance, et d'être plus rigoureux en matière d'approche diagnostique et de déclaration», les responsables du secteur ne se montrent pas moins persuadés que pour ces deux maladies précises «le problème de prévention repose également sur l'information et l'éducation sanitaire bien comprise».