Au cœur de la ville et à la hauteur du marché Rekaba se dresse le marabout de Sidi Bouras, l'un des saints patrons de la ville de l'Emir Abdelkader qui est un lieu de recueillement et de visite pour les passagers qui viennent y prier et prendre des photos dans cet espace religieux qui est également historique par rapport à la personnalité de cet illustre Cheikh. Or, ces derniers temps, ce mausolée érigé sur trois façades commence à présenter des signes de décrépitude par manque d'entretien évident qui ne se résume pas à de simples couches de peinture épisodiques qui ne peuvent camoufler les fissures qui lézardent les murs et notamment la plus en vue, l'enceinte extérieure gagnée par un état de délabrement avancé pouvant précipiter son écroulement sur le trottoir et accuse une légère inclinaison. Devant l'imminence du danger, les gestionnaires de la ville ont certes accouru mais de quelle manière ? Les services techniques ont, dans l'urgence, fixé une clôture de protection en treillis soudé déroulée le long d'une partie du trottoir de 1,5 m de large pour interdire l'accès ni plus ni moins alors que tout le monde pensait que des travaux allaient être de suite entrepris. Cependant le provisoire est en train de durer et cette image désolante d'un saint patron balafre l'environnement depuis. Il y a presque une année et le flux des passants transitant par la Rekaba, endroit incontournable, est indigné par ce «pansement» et se demande vraiment à quoi sert ce grillage qui oblige beaucoup plus les piétons à circuler sur la chaussée déjà encombrée. Si toutefois, le vieux mur de 4 mètres de haut viendrait à s'effondrer, et il n'en a pas pour longtemps, la clôture assez fragile ne pourrait résister. Et si elle pourrait l'être, les gravats qui s'éjecteront pourront atteindre les passants à travers les mailles béantes de ce treillis soudé. Alors autant, dans un premier temps, démolir ce mur menaçant pour épargner les passants d'une mauvaise surprise et continuer à méditer sur ce qu'il adviendra de ce mausolée.