La direction de l'action sociale (DAS), a saisi la justice pour statuer, à propos de 07 affaires de mendicité, depuis le début de l'année en cours et nous apprenons auprès de son directeur, Rahim Djamel, qui a fait aussi savoir que c'était suite à une série d'enquêtes effectuées conjointement avec les services de sécurité et ayant abouti à l'arrestation de 07 individus qui exercent la mendicité à titre «professionnel». Selon le premier responsable de la DAS, parmi les accusés, se trouve une femme qui obligeait son enfant à mendier. Selon les informations révélées par l'enquête, cette femme aurait donc privé de scolarité son enfant, pour qu'il verse dans la mendicité. Les enquêtes diligentées par les services de la DAS et de la sécurité ont levé le voile sur l'existence à Oran de 70 autres individus accusés d'appartenir à des réseaux de mendicité et qui font actuellement l'objet de recherche. L'activité des réseaux, spécialisés dans l'exploitation des enfants dans la mendicité, est en train de prendre une inquiétante ampleur. Des enquêtes diligentées par les services de la DAS, révèlent que ces réseaux ont souvent recours à des moyens, parfois extrêmement graves et ce, dans le but de faire fructifier leurs activités, telles le vol des bébés et l'exploitation des mères célibataires. Les enquêteurs révèlent que 80% des mendiants, engagés dans ces réseaux, sont des salariés mensuels, utilisant leurs enfants qui leur rapportent ainsi quotidiennement des sommes allant de 1.000 à 2.000 dinars. Pour lutter contre ce phénomène qui prend de l'ampleur, les services de la DAS et de la sécurité assurent régulièrement des patrouilles à travers les grands quartiers et boulevards de la ville d'Oran, pour le ramassage des mendiants dont la présence est concentrée au niveau de certains lieux plus que d'autres. En effet, un nombre considérable de personnes âgées et moins âgées, notamment des femmes, font la manche devant les lieux à forte concentration populaire et plus particulièrement aux alentours des mosquées des cités. Souvent, ces «mendiantes» sont entourées d'enfants, en bas âge, et ce, afin d'apitoyer les gens sur leur situation sociale, mais cet apparat n'est autre qu'un moyen pour attirer la compassion des citoyens. Les plus professionnels quittent les lieux avant la tombée de la nuit, pour éviter ainsi de tomber entre les mains des brigades mises en place.