Pour la première fois, depuis l'entrée en vigueur de la loi portant sur la protection des personnes âgées, la direction de l'action sociale, DAS, a décidé de poursuivre en justice 05 individus, pour avoir abandonné leurs parents. Les services de la DAS ont eu recours à cette décision, et ce, après avoir échoué dans la réintégration de ces personnes âgées dans leurs familles biologiques. Selon le DAS et depuis le début de l'année en cours, les services concernés ont recensé 05 cas dans lesquels les fils avaient abandonné leurs parents. «Ces individus seront poursuivis en justice, pour avoir refusé de s'occuper et prendre en charge leurs parents qui seront alors réintégrés dans leurs familles biologiques. La cellule chargée de ce dossier, n'a réussi à réintégrer que 02 personnes dans leurs foyers.» Le texte de loi de protection des personnes âgées définit le cadre général relatif à la protection des personnes âgées et à leur prise en charge et prévoit ainsi des sanctions pénales à l'encontre des auteurs des infractions. Ainsi la loi stipule que la protection des personnes âgées et la préservation de leur dignité sont considérées comme une obligation nationale et que la personne âgée a le droit de vivre naturellement, entourée des membres de sa famille qui doit ainsi veiller à son confort et à sa dignité. A travers cette loi, le législateur a tenté d'humaniser ce recours excessif aux établissements d'accueil. Ainsi, l'article 25 stipule que le placement dans un établissement spécialisé ou structure d'accueil est réservé, notamment aux personnes démunies et/ou sans attache familiale. Les personnes âgées ne peuvent être admises dans les établissements spécialisés ou structures d'accueil qu'en cas de nécessité ou en l'absence de solution de substitution. Outre les centres spécialisés, les personnes âgées en difficulté ou sans attache familiale peuvent être placées dans une famille d'accueil, dans un établissement spécialisé ou une structure d'accueil. La loi prévoit des sanctions pénales à l'encontre des contrevenants entre autres, une peine d'emprisonnement de 6 à 18 mois et une amende de 20.000 à 200.000 Da. A souligner que la maison d'accueil des personnes âgées Emir Abdelkader, située à Medioni, accueille actuellement 68 pensionnaires, alors que sa capacité d'accueil initiale est de 61 personnes seulement.