Près de 850 enseignants universitaires ont organisé, le week-end dernier, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya d'Oran, au cours duquel ils ont réclamé l'intervention du président de la République pour faire aboutir le projet de la réalisation des 510 logements, destinés à leur corporation. Rencontrés sur place, les protestataires ont déclaré: «Nous avons du mal à comprendre pourquoi ce projet n'est toujours pas lancé, pourtant il était inscrit lors du premier quinquennat. Aucune explication convaincante ne nous a été donnée.» Puis ils ajouteront: «L'étude de ce projet a été réalisée et le site devant l'abriter a été choisi et même le budget pour son financement a été alloué, alors que se passe-t-il et pourquoi reste-t-il bloqué au niveau des services de la direction du logement et des équipements publics, DLEP?» Les enseignants menacent de durcir le ton, dans le cas où la tutelle ne réagirait pas favorablement à leurs revendications. Les protestataires vont jusqu'à menacer de boycotter les examens, prévus dans les prochains jours. Ayant attendu des années, ces enseignants universitaires, non logés, ont multiplié ces derniers temps les sit-in de protestation, et ce, pour exprimer leur mécontentement devant la lenteur qui freine la réalisation des 510 logements qui leur sont destinés. Pour la genèse, les enseignants de l'université d'Es Senia, l'ENSET et l'USTO ont décidé de défendre cet acquis et de bénéficier ainsi de ce qu'ils qualifient de droit inaliénable, au même titre que leurs collègues des autres wilayas. Le premier projet portant sur 250 logements devait être livré, durant l'année universitaire 2008/2009 et les 100 autres, une année après. Selon les concernés, toutes les conditions étaient réunies, notamment après l'aval le 31 juillet 2007 du ministère des Finances qui a instruit la wilaya d'Oran de la notification de la décision, programmée au profit de la wilaya d'Oran au titre de la loi de finances complémentaire 2007 et qui a retenu 200 logements de fonction incessibles, destinés aux enseignants de l'enseignement supérieur et auxquels ont été ajoutés 50 autres par la suite.