Communication annonçait en grande pompe que le problème du manque de liquidités au niveau des bureaux de poste et des banques sera réglé par l'émission du nouveau billet de 2.000 DA et il avait alors déclaré, en marge des journées d'étude sur la création d'emplois et émergence de nouveaux métiers que ces nouveaux billets allaient remplacer ceux de 200 Da, ces derniers étant devenus inutilisables, tout en justifiant le problème par la hausse des salaires des travailleurs de la Fonction publique et des rappels accordés dans ce cadre. La Banque d'Algérie a augmenté la production de billets de 1.000 Da, et ce, pour répondre à la forte demande. Mais voilà qu'au niveau des bureaux de poste de la wilaya d'Oran, le problème persiste toujours et le billet de 2.000 Da a disparu, sans aucune explication, quelques jours après son émission. En effet, la grande poste à Oran, était en ce dimanche matin quasi désertique, vu que les clients ne pouvaient retirer de leurs comptes que 20.000 Da, uniquement en coupures de 200 Da, ce qui est en contradiction avec les déclarations du ministre. Les clients des autres agences postales de la wilaya voient rarement leurs demandes de retrait satisfaites et si elles le sont, c'est pour «dépanner». Cette situation provoque une sourde colère chez les fonctionnaires et autres pensionnaires, devant un climat social en plein ébullition. “Comment vais-je faire avec mes engagements mensuels?”, déclare un jeune fonctionnaire à bout de nerfs. “Je veux retirer la totalité de mon salaire. Pourquoi m'obligez-vous à le faire par tranches”, dit un client au préposé du guichet. “Ce sont les instructions”, répond le guichetier tout simplement. Le comble est que personne ne peut donner une réponse fiable à ce genre de problème qui persiste et nul ne peut convaincre le citoyen, devant cette situation incompréhensible et qui n'a que trop duré.