Tel un couperet, le communiqué émanant de la Société des courses stipulant l'annulation des programmes, au niveau des hippodromes nationaux, a coupé le souffle à plus d'un. Parmi les turfistes, particulièrement, c'est la consternation. Dans les écuries, c'est la panique ! Et pour cause, quatre hippodromes à l'échelle nationale sont touchés par la grippe saisonnière, à savoir l'hippodrome Kaïd-Ahmed de Tiaret, Emir Abdelkader de Zemmouri, Bazer Sakhra d'El-Eulma et, enfin, l'hippodrome colonel Abdelmadjid Aouchiche du Caroubier situé en plein cœur d'Alger. Ceci a eu pour effet d'annuler les courses pendant toute une semaine. Il est bon de savoir que l'épisode grippal se manifeste par l'apparition simultanée de signes cliniques chez plusieurs chevaux du même élevage. C'est la maladie clinique des voies respiratoires la plus contagieuse chez la race équine. Il est courant qu'une grande partie d'une écurie tombe malade en quelques heures. La guérison survient généralement après un repos d'une à deux semaines. A signaler que si les hippodromes Antar Ibn Cheddad d'Es-Sénia, Ghellab Attia de M'Sila, Sidi Naïl de Djelfa, Parc des loisirs de Laghouat et Guirri Aïssa Bensaker de Barika n'ont pas été touchés par la maladie, ceci n'a pas empêché la société des courses hippiques et du pari mutuel de prendre la décision d'annuler toutes les courses au niveau national par crainte de voir la maladie se développer de manière rapide et surtout pour éviter une hécatombe. De gros sous en jeu Il est inutile de rappeler qu'une grande perte sur les recettes, durant une semaine sans les courses et les paris, va toucher la SCHPM. En plus de la panique de l'épidémie, l'appréhension est forte dans toutes les écuries ainsi que chez les responsables de la société des courses, comme chez les propriétaires de chevaux. Non seulement le Grand prix du Président de la République est prévu pour le 18 juin prochain et qui réunira les meilleurs chevaux à travers tout le territoire national mais, ce jour-là, trois autres grands prix sont au menu, soit un total de plus de 150 chevaux qui seront engagés. C'est pour dire que si l'épidémie venait à perdurer, les courses encourent le risque d'être tout simplement hypothéquées. Une première en Algérie. Ce qui porterait un grand coup à l'esprit de la course hippique en Algérie mais aussi aux caisses de l'Etat, puisque les pertes seront énormes. Des inquiétudes et des interrogations La question qui est posée maintenant est celle de savoir pourquoi les chevaux ne sont pas vaccinés régulièrement sans attendre qu'ils soient touchés par la maladie, surtout quand il s'agit d'une pathologie contagieuse. Pourquoi donc les responsables de la société des courses et les propriétaires de chevaux ne prennent-ils pas les précautions nécessaires avant et après chaque saison, d'autant plus que les gains sont énormes et permettent de parer à toute défection de ce genre, et ce, en pratiquant les vaccinations nécessaires en temps voulu ? Du 26 mai au 1er juin 2011, une semaine sans les courses et les paris cela va paralyser aussi les parieurs et les accros du PMU qui sont les bailleurs de fonds de la Société des courses hippiques et du pari mutuel.