Implanté à Bazer Sakhra, située à 5 km d'El Eulma, le champ de courses hippiques, qui date de l'époque coloniale, délaissé et abandonné des années durant, a bénéficié de plusieurs opérations de réhabilitation depuis sa remise en activité en 1980. Géré par la société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM), l'hippodrome est le lieu de déroulement de courses, qui attire un grand public de parieurs. Plus de 120 chevaux, pur-sang arabes, anglais, poulinières, poulains et pouliches occupent les boxes du champ de courses. Des efforts, de plus en plus importants, sont déployés par les quelque 35 employés pour améliorer la gestion, la maîtrise et la sécurisation des lieux. A l'instar des autres champs répartis à travers le territoire national (Djelfa, Barika, Zemouri, Laghouat…), celui d'El Eulma attire les passionnés du turf, qui pour le spectacle, qui pour parier dans l'espoir de se remplir les poches. Les effectifs sont renforcés par la société qui met en vente, chaque année, des dizaines de coursiers issus du haras de Tiaret ou encore des chevaux importés de l'étranger, en plus de l'apport d'un élevage du cru que détiennent des éleveurs de la région pour pallier aux carences rencontrées ces dernières années. Mustapha Bira, qui assure la direction de la structure, secondé par une équipe technique, s'emploie à apporter des améliorations dans cet espace équestre. Les propriétaires de chevaux, qui en sont conscients, ne manqueront pas de dire ceci : « L'attention portée à cet espace, longtemps abandonné sur le plan de la gestion, nous satisfait pleinement ». Le changement radical opéré et la mise en place d'une discipline rigoureuse ont apporté du neuf dans les services fournis par le personnel chargé de l'entretien des pistes, du nettoyage des écuries et de l'organisation des courses. Cependant, aucun matériel n'a été acquis ces dernières années. Les tracteurs et autres véhicules servant à l'activité de l'hippodrome datent des années 1970, et n'ont connu aucun renouvellement. « Il est indispensable pour un hippodrome de cette importance que l'on se penche sur les équipements, et surtout les véhicules », dira un employé. En dépit du manque de matériel roulant, la réhabilitation a permis à l'hippodrome de retrouver l'image qui lui sied.