Le centre de transfusion sanguine du CHU d'Oran accuse une rupture de stock de réactifs utilisés dans la détection des hépatites virales, et ce, depuis plus de 25 jours. Voilà une situation qui n'est pas sans provoquer une profonde frustration chez des patients, notamment les nécessiteux qui sont dans l'incapacité de faire ce genre de test au niveau des cliniques privées… De nombreux patients qui devaient alors se faire opérer, ont vu leurs interventions déprogrammées, vu l'incapacité du dit centre à garantir les analyses sanguines. Les leucémiques ont, eux aussi, besoin de transfusions sanguines quotidiennes et sont alors contraints de solliciter, à leurs frais, les cliniques privées. Ainsi, une profonde frustration est constatée chez les patients, croisés au niveau du centre de don de sang relevant du CHUO et ce, après avoir pris connaissance de la rupture de stock, enregistrée depuis presque un mois pour les réactifs utilisés dans la détection des hépatites virales. Selon certains patients et quelques donateurs de sang, cette situation est très pénalisante, en particulier les plus démunis d'entre eux, vu que ces derniers sont dans l'incapacité de faire leurs analyses chez le privé, vu leurs prix élevés. En ce sens, un individu dont le père allait subir une intervention chirurgicale au début de cette semaine, dira: «Vu la compatibilité de mon sang avec celui de mon père, on m'a demandé de lui en donner, en vue de son intervention. Mais lorsque je suis allé le faire, je n'ai fait que constater l'indisponibilité de ce réactif et j'ai dû dépenser 2.900 Da, dans un laboratoire privé, pour analyser mon sang.» Une autre patiente souffrant de leucémie, tiendra à préciser: «Ma séance de traitement a été reportée, vu l'absence de poches de sang et la rareté de mon rhésus n'a fait que compliquer les choses. Mais le comble, c'est que même si je trouve un donneur, je serais dans l'incapacité de payer les frais des analyses chez le privé.» En revanche, des sources biens informées au centre de don de sang, indiqueront que ce dernier enregistre régulièrement des ruptures de stock, en ce qui concerne les réactifs et il y a deux mois de cela, une rupture de stock dans les réactifs utilisés dans la détection du Sida, a été enregistrée et maintenant c'est au tour de ceux des hépatites virales. Sauf que les services de ce centre ont informé l'administration, depuis une semaine, de ce manque, mais ils n'ont toujours pas été approvisionnés. Pour indication, ce centre analyse mensuellement plus de 2.500 poches de sang par mois.