De nombreux bénéficiaires des deux programmes de logements socio-participatifs, 93 et 89 LSP, à Haï Es-Sabah, accusent le directeur général de l'entreprise en charge de la réalisation du programme, GEO-EDCO, de laxisme qui, selon eux, est à l'origine de leur souffrance qui dure depuis 9 ans. Ces acquéreurs affirment qu'à ce jour leurs logements ne sont pas raccordés aux réseaux d'eau potable et de gaz, ce qui les a empêchés de les occuper. Il ressort des déclarations de ces bénéficiaires que ledit projet a été lancé en février 2002 et il a été, initialement, confié à l'entreprise publique GEO-PROM qui fut dissoute par la suite, elle a été déclarée en faillite. Quelque temps après, cette entreprise de promotion publique a été relancée sous une autre appellation commerciale, EDCO, après avoir bénéficié d'un soutien financier étatique de l'ordre de 1,4 milliard de Da dans le cadre des crédits d'investissements. Selon ces mêmes déclarations, les travaux de réalisation des 182 logements ont été relancés et les souscripteurs à ces deux programmes se sont acquittés des versements convenus dans le contrat qui les lie à ce promoteur public, depuis avant 2006. Cependant, les logements ne sont pas encore livrés. Devant une telle lenteur dans la réalisation de leurs logements qui, selon eux, n'est pas justifiée, les acquéreurs des 89 et 93 logements LSP à Haï Es-Sabah, souscrits auprès du promoteur Geo-Prom/Edco, ont décidé de les occuper dès le 9 juin. Selon nos interlocuteurs, le recours à cette option a été dicté par plusieurs facteurs. Ils justifient leur action, entre autres, par «la négligence du promoteur vis-à-vis du contrat le liant aux souscripteurs, les retards accumulés dans la réalisation des logements, la longue et pénible durée d'attente d'achèvement des habitations, le paiement intégral du coût du logement souscrit y compris les frais additifs notamment l'ascenseur, la TVA, les frais de VRD etc. Le refus du promoteur de livrer les logements...». Le plus révoltant, selon ces bénéficiaires, c'est la décision du promoteur qui exige de chacun le versement d'un complément de 100.000 DA pour les travaux de VRD. A ce titre, ils soulignent que les frais des VRD ont déjà été payés par les souscripteurs dès le début de l'opération de réservation des logements et cela est mentionné noir sur blanc sur les actes notariés qu'ils ont cosignés, affirment-ils.