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Trois à cinq victimes se rendent quotidiennement au service dermatologique au CHUO De faux produits parapharmaceutiques et cosmétiques vendus dans des pharmacies
La cupidité de certains commerçants, nourrie par l'absence d'un dispositif réglementaire, sérieux et efficace de lutte contre la contrefaçon, a fait que, depuis quelques années, des produits cosmétiques et parapharmaceutiques qui se vendaient dans certains magasins et sur la voie publique en ville nouvelle, sont actuellement exposés dans les présentoirs des officines Le commerce des produits cosmétiques est de nos jours, une affaire florissante et sa rentabilité suscite l'intérêt même des vendeurs illicites qui exposent ces produits sur des étals, au niveau des rues et dans des conditions dénuées de toute hygiène, ce qui représente un énorme risque pour les consommateurs. Le plus grave dans cette problématique vient du fait que la quasi-totalité de ces produits cosmétiques et parapharmaceutiques contrefaits se vendent même dans certaines pharmacies de la ville. Outre le grand préjudice financier et moral, parfois irréversible que subissent les producteurs authentiques des marques, victimes de contrefaçon, un tel phénomène présente un problème sérieux de santé publique. En effet, nous apprenons de sources, émanant du pavillon de dermatologie, qu'une moyenne de 03 à 05 cas, victimes de l'utilisation de produits cosmétiques et parapharmaceutiques contrefaits, est enregistrée au niveau du service. Les produits parapharmaceutiques contrefaits, en vente dans les pharmacies, comme les crèmes protectrices fortement utilisées en été, ne sont pas sans effet négatif pour leurs utilisateurs. Ceux qui pensent que l'endroit, le plus sûr, pour acheter un produit parapharmaceutique n'ont pas toujours raison, puisque des produits contrefaits y ont leur place et bien des clients font les frais de leur utilisation. N.F., l'une des victimes, tiendra à nous raconter sa mésaventure et dira: «En été, il est indispensable de protéger sa peau contre les agressions du soleil et le meilleur moyen de le faire, reste l'écran protecteur.» Elle dira aussi qu'elle fait tout particulièrement confiance aux produits dits de grands laboratoires qu'elle considère comme efficaces. «Surtout les produits qui auront déjà prouvé leur efficacité, selon le témoignage d'amis ou de proches», précisera-t-elle aussi en ajoutant: «C'est ainsi que j'ai été amenée à opter pour une grande marque. Le produit était disponible dans une pharmacie à Oran, mais il s'agissait apparemment d'un faux!» Selon ce même témoin, le pharmacien n'a guère signalé le fait et le lui a donc vendu pratiquement au prix de l'authentique, 790 Da, 10 dinars de moins que le prix pratiqué pour le produit importé. Toujours est-il qu'elle affirme que l'utilisation de cet écran total n'a pas du tout protégé sa peau. «Bien au contraire, les taches de rousseur qui faisaient tout mon charme se sont transformées en horribles taches brunes qui ont complètement terni mon visage», racontera-t-elle. Une autre citoyenne que nous avons approchée, révèlera avoir subi un vrai problème au niveau de son cuir chevelu, et ce, après avoir utilisé un shampoing, pour le traitement de la chute des cheveux portant le nom d'un grand laboratoire, mais qui était en réalité une imitation. «J'avais des croûtes partout, sur mon cuir chevelu et je n'arrêtais pas de me gratter. D'ailleurs, cela devient inquiétant et il a donc fallu l'intervention d'un dermatologue, afin de diagnostiquer le problème.» Le phénomène de la contrefaçon à Oran a atteint des proportions alarmantes, à un tel point que même l'adhésion de notre pays à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) reste hypothétique de la prise en charge de ce problème.