Au début du mois de mai, les services des urgences du CHUO, ont enregistré 434 blessés et 25 personnes décédées, alors qu'en juin, il a été enregistré pas moins de 10 morts, suite à des accidents de la route. Des constats, des bilans, des centaines de blessés et beaucoup de morts, telles sont les suites à donner aux tragédies qui touchent tous les jours, que Dieu fasse, les routes de toutes les régions du pays. Mais à quoi servent donc les multiples dispositifs mis en place pour freiner cette hécatombe? Des dispositifs très théoriques et qui n'ont contrairement à ce qui devait apporter comme solution au phénomène des accidents de la route, rien changé à la triste réalité qui ne cesse d'endeuiller des familles entières. Selon une source responsable au niveau de la direction générale du Transport, nos routes enregistrent quotidiennement une moyenne de 8 morts par jour. Les transports des voyageurs sont les plus impliqués dans les accidents et le nombre de blessés et de morts est alors multiplié par rapport aux accidents causés par les véhicules légers. La wilaya d'Oran est loin d'être à l'abri de ces accidents de la route et tous les citoyens ont encore en mémoire, l'accident survenu l'année dernière du côté de la commune de Benfréha. En effet, 22 lycéens ont été évacués vers les diverses structures hospitalières, lorsque le bus scolaire qui les transportait avait violemment percuté un mur. La RN11 reliant Oran à Arzew est classée comme étant la plus meurtrière de la région, ce tronçon de route enregistrant à lui seul un nombre considérable d'accidents aux lourds bilans. Mais les leçons ne semblent jamais retenues et aucune réflexion efficace n'a pour l'heure donné de résultats probants. La nuit à Oran, c'est une autre série d'accidents qui est enregistrée. D'innocents automobilistes font les frais de l'état d'ébriété de certains conducteurs et ce n'est pas un hasard, si la conduite en état d'ivresse passe pour être l'une des premières causes des accidents de la circulation. La non application des lois et règlements reste une spécificité à Oran et pour cause, l'interdiction circuler en zone urbaine, pour les poids lourds entre 7 et 20 heures, n'est que très peu prise en considération par les chauffeurs de ces engins et d'une autre part, veiller à ce que cette disposition soit appliquée, reste une autre paire de manche. Toujours à Oran, le code de la route est totalement mis aux oubliettes et les multiples plaques de régulation de la circulation, sont totalement ignorées. Mais plus inquiétant encore, c'est que Oran ne dispose toujours pas d'un plan de circulation et la direction du Transport semble prise par d'autres préoccupations! Cela étant dit, une excuse de taille est avancée pour expliquer cette anarchie qui règne à Oran, les travaux du tramway et les autres chantiers à ciel ouvert, ne permettent pas d'établir un semblant de plan de circulation et les délais de fin des travaux se comptent en années. Il serait alors difficile aux nombreux conducteurs de reprendre les réflexes des citoyens réellement développés, puisque l'anarchie telle que voulue et imposée est déjà bien ancrée dans les esprits. D'un autre côté, retrait de permis ou pas, (si toutefois c'était la solution idoine au problème), cette disposition n'aura fait qu'alimenter des rumeurs n'ayant fait que rajouter au discrédit d'une administration déjà trop décriée par le citoyen.