Le scrutin pour le référendum constitutionnel au Maroc s'est tenu, hier, dans les 40.000 bureaux de vote répartis sur l'ensemble du territoire du royaume chérifien. Quelque treize millions d'électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes. L'opération de vote a débuté à 8heures pour prendre fin à 19heures précises. Le code électoral marocain ne prévoit aucune possibilité de prorogation. Les partis politiques ont eu, jusqu'à jeudi minuit, pour tenir leurs meetings et expliquer leurs positions respectives. Le nombre total du personnel réquisitionné pour le référendum est de 320.000 personnes, selon une source du ministère marocain de l'Intérieur. Pour permettre aux fonctionnaires d'aller voter le jour du référendum qui est tombé un vendredi, donc un jour ouvrable au Maroc, le Premier ministre a instruit les administrations publiques, les collectivités locales et les établissements et entreprises publics de veiller à accorder toutes les facilités à l'ensemble des fonctionnaires et employés afin qu'ils puissent accomplir leur devoir électoral. L'enjeu principal de ce scrutin est le taux de participation. La nouvelle Constitution garantit davantage de droits fondamentaux et de libertés aux Marocains. D'une certaine manière, le nouveau texte vient consolider l'édifice démocratique initié par le roi Mohammed VI dès son intronisation. Malgré plusieurs aspects positifs contenus dans le texte proposé par le roi, comme la séparation des pouvoirs, l'officialisation du Tamazight, la régionalisation avancée ou encore l'égalité des sexes, cette révision constitutionnelle a été dénoncée par le Parti socialiste unifié (PSU), le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS), le Conseil national Ittihadi (CNI), la Voie démocratique et la Confédération démocratique des travailleurs (CDT), seule centrale syndicale à avoir dit «non» au projet de réforme. Les formations politiques représentées au parlement et de nombreuses associations ont appelé, quant à elles, les électeurs à voter «oui» pour le projet du roi. On peut citer à ce sujet, notamment, le parti islamiste, Parti Justice et développement (PJD), l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et l'Istiqlal présentés sur l'échiquier politique marocain comme de «grosses cylindrées». La proclamation des résultats devait se tenir à Rabat au cours d'une «soirée référendaire» organisée par le ministère marocain de l'intérieur. On y reviendra !