lus de 20 millions d'électeurs algériens inscrits sur les listes électorales sont appelés, jeudi, aux urnes pour élire le prochain président de la République pour un mandat de cinq ans. La loi électorale qui fixe, dans son article 26, l'ouverture du scrutin à huit heures et la clôture à dix neuf heures, précise toutefois que pour faciliter aux électeurs l'exercice de leur droit de vote, les walis peuvent prendre, après autorisation du ministère de l'Intérieur et de Collectivités locales, des arrêtés à l'effet d'avancer l'heure d'ouverture du scrutin dans certaines communes ou, de retarder sa clôture sur l'ensemble d'une même circonscription électorale. Pour les 941.455 électeurs inscrits auprès de l'émigration, l'opération de vote a débuté le samedi 4 avril. Ainsi, le nombre de centres de vote s'élève à 11.115 centres, dont 113 au niveau des postes diplomatiques et consulaires et 11.002 au niveau des 48 wilayas. Pour ce qui est des bureaux de vote, leur nombre s'élève à 47.150 bureaux, dont 46.577 bureaux de vote fixe, 330 bureaux au niveau des postes diplomatiques et consulaires et 243 bureaux itinérants répartis sur dix wilayas du Sud et trois wilayas des Hauts plateaux. Les six candidats en lice pour ces joutes électorales, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, Louisa Hanoune, Ali Rebaïne Fawzi, Mohamed Saïd et Mohamed Djahid Younsi, ont mené une campagne électorale qui s'est étalée sur 19 jours. Selon Noureddine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, "plus de 2300 activités ont été menées par les candidats ou leurs représentants durant la campagne électorale et qui ont vu la participation de plus de deux millions de citoyens à travers le territoire national". M. Zerhouni avait estimé auparavant que le nombre important de citoyens ayant pris part aux meetings des six candidats, dénote un "intérêt particulier" des Algériens pour ces joutes électorales. Une Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CPNSEP) présidée par Mohamed Teguia, a, par ailleurs, été installée dans le but de veiller au bon déroulement de l'élection, dans toutes ses étapes, dans le cadre du processus démocratique. Cette démarche, avait souligné M. Teguia est "consolidée" par l'instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, laquelle "insiste sur la transparence du scrutin et la neutralité de l'administration". Le scrutin se déroulera en outre en présence de 200 observateurs internationaux, dont 85 représentant de la Ligue arabe, 100 de l'Union africaine, 6 de l'OCI et 3 observateurs onusiens. M. Zerhouni qui avait indiqué que toutes les mesures garantissant un scrutin "transparent" ont été prises, a estimé que la campagne s'est déroulée dans de "bonnes" conditions et un climat marqué par une "liberté" d'expression pour l'ensemble des candidats. De son côté, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, avait précisé que près de mille journalistes, nationaux et étrangers, ont été accrédités pour assurer la couverture du scrutin.