Le transport urbain n'a pas cessé de faire parler de lui. En effet, l'anarchie règne toujours dans ce milieu où conducteurs de bus et receveurs font la loi à leur guise et, souvent, ce sont les usagers qui font les frais de cette anarchie. Les différentes lignes de bus qui sillonnent la ville, chaque jour, font toutes l'objet de critiques de la part des citoyens. En plus de l'état d'insalubrité des bus empruntés quotidiennement, la rigueur et la discipline sont loin d'être de mise. Ce qui compte pour les conducteurs et les receveurs c'est d'arriver toujours les premiers aux différents arrêts de fortune afin de remplir leur véhicule au maximum sans se soucier des usagers en faisant usage d'excès de vitesse. La ligne 4G, qui relie la cité de Yaghmoracen à l'USTO, ne déroge pas à la règle. A un moment où certaines lignes se plaignent d'un manque de bus, celle du 4G est loin de connaître ce genre de problème. Bien au contraire, la ligne en question s'est vu attribuer beaucoup de bus ce qui n'arrange en rien la qualité du service, et pour cause. La concurrence y bat son plein entre les conducteurs, au grand désespoir des citoyens qui restent impuissants devant tant de manque de conscience. L'on remarque facilement trois à quatre bus devant le même arrêt pressant les usagers pour monter et descendre. Un citoyen nous dira à ce sujet :«C'est fou ce qu'on voit chaque jour en empruntant le bus. On dirait que le receveur ne voit que les 15 DA. Une fois, un bus de cette même ligne m'avait refusé un arrêt prétextant ne pas avoir entendu ma demande, mais la vraie raison était qu'il voulait à tout prix dépasser le bus qui se trouvait devant. Comme il y a beaucoup de bus, c'est un phénomène qui se réitère souvent». A cela s'ajoute le non respect de l'itinéraire puisque certains bus ne vont pas jusqu'au terminus et préviennent les usagers avant de monter. «Il y a trop de circulation, je ne veux pas m'aventurer parce que je risque de perdre du temps» annoncera souvent le conducteur pour se justifier. Une qualité de service irréprochable est donc loin de voir le jour. Il y a encore fort à faire pour que les conducteurs de bus changent de priorité et privilégient le bien-être du citoyen, mais pour cela il faudrait d'abord prendre conscience de ce que signifie la notion de service public.