«La politique de la gestion des flux, confirmée d'année en année par la prééminence de la logique administrative sur la logique pédagogique, installe la médiocrité et jette le discrédit sur l'examen hautement symbolique et stratégique qu'est le Baccalauréat», a rétorqué le CLA quant au satisfecit du ministre de l'Education nationale. Pour la prochaine rentrée, le CLA appréhende des classes de plus de 45 élèves, vu le manque des infrastructures d'accueil. Ce syndicat appréhende également des emplois du temps surchargés en raison de l'absence d'ouverture de postes budgétaires, ainsi que la reproduction du scénario de l'allègement des programmes vu l'absence d'une étude sérieuse avec les acteurs spécialisés dans le domaine. «Plus de 90% de réussite à l'examen de l'enseignement primaire et 70% à celui du Brevet d'enseignement moyen (BEM), et plus de 60% de réussite à l'examen du Baccalauréat, qui font la fierté de la tutelle pour confirmer la réussite de la réforme du système éducatif entamée depuis plus de dix ans, ceci sans faire une évaluation objective avec les acteurs et les spécialistes dans le domaine» écrit le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), dans un communiqué rendu public. Cette entité syndicale a énuméré plusieurs éléments qui contredisent le satisfecit du ministère de l'Education nationale. Il s'agit, selon la même organisation syndicale, «du 40% d'échec enregistrés en première année moyenne, 50% d'échec en première année secondaire et plus de 60% d'échec en 1ère année universitaire». Dans la perspective de cette rentrée, le CLA qui vient de déposer son dossier d'enregistrement auprès du ministère du Travail, le 15 juin dernier, compte mobiliser toutes ses énergies lors de l'organisation de son université d'été et appellera à l'unité d'action la plus large pour relancer les luttes autour de ces revendications. Le Conseil des lycées d'Algérie maintient toujours sa plateforme de revendications dans laquelle figurent “l'augmentation de la valeur du point indiciaire, la révision du statut particulier et du régime indemnitaire ainsi qu'une retraite après 25 ans de service “. Le CLA réclame également “une école publique de qualité, l'octroi du 13ème mois de salaire comme solution au dossier des œuvres sociales ainsi que l'élargissement du décret d'intégration des contractuels aux remplaçants qui n'étaient pas sur poste avant le 28 mars dernier».