Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a relevé dans une étude sur la politique de rémunération et du régime indemnitaire au sein du secteur de l'éducation une «inégalité et illégalité». Une synthèse de cette étude transmise hier à notre rédaction démontre, selon ce syndicat, l'illégalité et l'inégalité de la politique salariale. Pour l'illégalité, le CLA a souligné que le taux des primes et indemnités varie de 47,30% jusqu'à 149,9%, ce qui est en contradiction avec la loi qui stipule que ce taux ne doit pas excéder 60% de la rémunération principale. Quant à l'inégalité, l'analyse de l'étude démontre que la rémunération de base des fonctionnaires du secteur de l'éducation (catégorie 13) est largement inférieure comparativement à d'autres secteurs. La différence varie de 6103,50 DA à 14 205 DA au début de carrière et de 3768.45 DA à 14 212,20 DA en fin de carrière. A titre de comparaison, le CLA précise que le taux de l'indemnité dans le secteur de l'éducation évolue de 47,3% à 95,3% alors que pour le secteur de l'IGF, il évolue de 70,71 à 109,79%. La politique salariale menée par le gouvernement laisse le secteur de l'éducation, selon le CLA, en marge. Cette situation donne lieu à de multiples interrogations. S'agit-il de l'échec des négociations menées par les syndicats partenaires avec le ministre ? S'agit-il de l'échec du ministre de l'Education dans les négociations avec le gouvernement et la DGFP ? Ce sont les questions soulevées par le CLA à propos de la mise en œuvre de la nouvelle politique salariale. Par ailleurs, le CLA a tenu à alerter sur l'approche des examens de fin d'année. Il a tenu à dénoncer «le recours de la tutelle aux seuils dans les programmes pédagogiques, malgré une année non perturbée». Ce qui montre, selon lui, que «le problème réside dans la surcharge des programmes». La convocation des enseignants pour la surveillance aux examens de fin d'année en dehors de leurs circonscriptions et «l'opacité dans l'élaboration des listes des correcteurs à l'examen du baccalauréat» ont été dénoncés par le CLA. S'exprimant sur la situation des enseignants contractuels, le CLA se dit solidaire et appelle à l'organisation d'un rassemblement devant le ministère du Travail samedi 4 juin, en signe de soutien.