Bocca Menasria, localité distante de 8 kilomètres de chef-lieu communal Oum Drou dans la wilaya de Chlef, est dans une situation déplorable si l'on croit ses habitants. Selon ces derniers, ils vivent dans des conditions lamentables dans cette agglomération dépourvue de toutes les commodités. La situation n'a pas changé depuis des décennies, affirment-ils, eux qui doivent emprunter une route totalement dégradée et présentant de grandes et immenses crevasses. L'éclairage public n'a jamais existé et l'eau potable y fait défaut. «Le seul forage existant produit de l'eau non potable», notent des sources du bureau d'hygiène de la commune d'Oum Drou, chargées des analyses de cette eau. «Les ordures ménagères sont éparpillées à tous les coins de rues et l'enlèvement n'a jamais été effectué par les éboueurs communaux», affirment les habitants selon qui «la salle de soins réceptionnée depuis deux années se trouve toujours fermée faute de personnel médical». L'autre problème posé dans cette partie de la wilaya a trait au transport public qui a interrompu ses services à cause de l'état lamentable de la route. Autant de tares qui ont poussé les habitants à manifester leur mécontentement, en affichant leurs ras-le-bol devant «les promesses faite au mois d'octobre 2007, à l'occasion des élections, et qui n'ont pas été tenues». Sur les lieux, le responsable du haï nous montre tout un dossier transmis à toutes les parties concernées, malheureusement nullement exploité. «Un dossier, devait-il dire, qui a été mordu par la poussière.» Il ajoute: «Nous étions plus de 200 personnes devant le siège de l'APC pour attirer l'attention des élus communaux sur notre vie quotidienne et les nombreux problèmes rencontrés par les habitants de Menasria. Mais en vain!» «Nous sommes contraints, dit-il, de faire plusieurs kilomètres pour nous approvisionner en eau potable, dans des jerricans sur des brouettes.» Et l'Algérienne des Eau? «Elle n'a pas même daigné nous approvisionner à l'aide de citernes. Nos requêtes faites à la direction générale de cette entreprise sont restées lettres mortes», affirme-t-il. Outre ce problème, il fait remarquer que le haï n'est pas doté d'infrastructure de distraction pour les jeunes qui composent la population à échelle de 85%. Un terrain de proximité ne leur fera pas de mal», lâche notre interlocuteur qui soutient que «Bocca Menasria n'a jamais été visitée par le maire ou quelque autre responsable». «Les habitants, dit-il à ce propos, tentent de solutionner seuls leurs problèmes. Il ajoute: «Même le réseau d'assainissement est inexistant et, en ce 21e siècle, nous avons encore recours aux fosses septiques». Devant les immenses problèmes soulevés, le maire a tenu, apprend-on, une réunion avec les représentants du haï dans le but de les convaincre à prendre leur mal en patience pour quelques semaines afin de lui permettre de saisir les parties concernées. Les représentants de la population ne l'entendent pas de cette oreille et évoquent un «ultimatum» de 8 jours auquel cas ils passeront à une autre action, «plus médiatique» précisent-ils…